Quatre petites îles perdues au sein d’un océan, les îles de la lune pour ne pas les nommer, se plaisent à naviguer à contre courants de la marche du monde qui les entoure. Les cadres et intellectuels qui gravitent dans cet univers s’imaginent que le monde peut s’arrêter de tourner pour leurs beaux yeux. En cela, la question que les gens se posent a trait à notre capacité à embrouiller les esprits avec des problèmes minimes et aussi à perdre notre temps à vouloir tout expliquer à des gens qui ont assez de bon sens.
Quelqu’un nous expliquait l’autre jour, que si les autorités ne publient pas le nombre de demandeurs d’emploi, c’est parce qu’à l’intérieur du nombre de personnes qui « travaillent », se trouve un nombre non négligeable de personnes sans mandat précis. C’est ainsi que par un jeu de passe-passe, les gouvernements paient des chômeurs non déclarés comme tels. On peut donc se poser la question de savoir, si le microcosme politique a une conscience claire du fossé, qu’il est en train de créer, face à l’absence de perspectives claires pour notre jeunesse. En effet, il suffit de faire un petit saut dans les quartiers populaires pour se rendre compte de l’état de dénuement total dans lequel vivent les habitants et plus spécifiquement les petits enfants. Actuellement leur nombre s’est démultiplié avec l’expulsion des familles entières en provenance de Maoré.
Les actions que mènent des organismes internationaux, ne peuvent suffire à elles seules à renverser la vapeur sur ce terrain-là. Il requiert de faire jouer les synergies entre les différentes structures qui peuplent nos ministères. Et, quand on regarde, ce qui se passe dans un pays comme Haïti, on a des sueurs froides, en sachant que ce pays regorge une matière grise de haut niveau, qui assiste impuissant aux évènements.
C’est ainsi que face à des telles situations de détresse, le débat actuel doit aussi porter sur le rôle dévolu à nos structures décentralisées ou déconcentrées, c’est selon, pour contribuer à alléger les problèmes que rencontrent ces familles. « Il n’y a aucune raison pour que les Comores, ces îles de la lune ou îles aux parfums » ne puissent connaître un art de vivre équilibré comme les autres petites îles de l’Océan indien grâce à un développement maîtrisé combinant stabilité politique, recherche de cohésion sociale, niveau de vie suffisant, conditions de vie décentes, possibilités de réaliser ses potentialités, etc. »
« En effet, on y trouve déjà des ressources humaines de qualité issues d’une longue tradition de goût pour la connaissance et du désir d’éducation, une terre fertile, la beauté des paysages avec une flore et une faune encore originales, le goût pour une simplicité de vie partagée et accueillante, et des ressources naturelles, suffisantes pour assurer un revenu décent pour tous ».
Ce long extrait fait partie de la conclusion du rapport national sur le développement humain de …2001, du Programme des Nations Unies pour le développement. Plus de vingt ans déjà. Une génération !
Mmagaza
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