Dans les îles de la lune, le hasard et la politique font souvent bon ménage. En effet, la plupart des politiciens qui ont jalonné l’histoire de ce pays ne sont pas issus du moule des partis politiques. Car la plupart du temps, sous nos cocotiers, on vient en politique par un concours de circonstances, si l’on peut s’exprimer ainsi, à cette période d’examens.
Buerke a défini le " Parti porteur d’idéal, comme étant : "un ensemble d’hommes unis pour promouvoir par leurs efforts communs l’intérêt national sur la base de quelques principes particuliers sur lesquels ils sont d’accord ". Or au moment où nous écrivons ces lignes, on pourrait se demander s’il existe un parti qui répond à cette définition. Il va de soi que dans leurs statuts, les partis font référence à ces principes mais dans la réalité, il existe un fossé entre ce qui est écrit et ce qui se déroule dans les faits. Pourtant nous savons que l’existence de partis, est l’apanage de la démocratie, dans la mesure où l’on crée un parti dans l’objectif d’accéder au pouvoir par le truchement des urnes.
Chez nous, il suffit d’être nommé au gouvernement pour prendre des airs de politicien et de vouloir donner des leçons à la « masse ». Il n’est pas inutile de rappeler que bon nombre de ces personnages, la plupart haut en couleurs, ont fini dans les oubliettes de l’histoire. Il en résulte qu’il y a une nécessité d’une prise en compte de ce facteur, quand on examine l’articulation qui en est fait dans la gestion de l’état.
De ce fait, il convient de trouver les voies et moyens de mieux comprendre tous ces processus, pour éviter de se faire des idées sur ce qu’il y a à faire. D’un point de vue pratique, il faudrait essayer de trouver un point d’équilibre permettant de pallier aux insuffisances dans les différents départements, en établissant des objectifs clairement définis. Car manifestement, ce n’est pas tant par manque de volonté mais surtout par absence de capacités à différents niveaux des structures. Et ce quand on commence à considérer la question de la gouvernance sous cet angle, que l’on perçoit mieux là où le bât blesse.
Nous nous trouvons aujourd’hui face à un double défi : premièrement, comment faire pour une gestion rationnelle de l’économie, en établissant des passerelles entre les différents intervenants dans le secteur, pour sortir dans la cacophonie qui se fait jour et surtout, deuxièmement, comment résoudre efficacement la crise sociale, qui gangrène de plus en plus le tissu social, économique et politique de l’ensemble du pays. En nous rappelant ces paroles de Bertolt Brecht : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. ». Et sur ce chapitre, nos politiciens ne semblent pas mesurer le poids du contexte global dans lequel voguent nos iles de la lune.
Mmagaza
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