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Nous écrivons souvent que le microcosme politique sous les cocotiers s’est toujours cru au centre du monde. Avec cette histoire de dialogue proposé par le régime, nos opposants semblent être atteints de myopie sur ce qui se passe dans le monde.
L’initiative du président devrait constituer une opportunité pour un retour des opposants sur le terrain politique et se mettre en ordre de bataille de façon ordonnée pour les échéances à venir. Il faudrait que nos « opposants » prennent la mesure du temps que le pays perd. Il se peut que le président n’ait rien d’un ange, c’est un militaire de carrière. Aussi, sa façon de se mouvoir dans le marigot politique ne ressemble pas aux mêmes comportements que ceux d’un civil. Il n’empêche que si les opposants ont une stratégie unitaire, ils peuvent valablement influer sur le calendrier. Ce dialogue qui a été proposé peut être une fenêtre d’opportunité pour cela. Il va de soi que ce dialogue soit un coup politique lancé par le président mais les opposants peuvent le prendre à leur compte et éviter leur fuite en avant.
Cela fait plus de quarante ans que nos concitoyens se font déplumer par une caste politique sans véritable vision politique autre que la sortie des multiples communiqués dont elle détient le terrible secret. On dit que faire de la politique, c’est entrer en compétition pour participer à la conduite des affaires publiques. C’est chercher coûte que coûte à exercer le pouvoir, pour décider, trancher, organiser, prévoir, pour être le chef. C’est nécessairement vouloir être dans la lumière, être connu et reconnu, estimé, du moins respecté et, à défaut, être craint. Or le jeu politique comporte un nombre remarquable de participants mais relativement peu de places disponibles.
Mais les opposants peuvent jouer eux aussi un coup politique; qui est l’action ou la manœuvre, généralement inventive et risquée, qui vise à obtenir, dans la compétition politique, un avantage significatif, voire décisif sur ses adversaires. Quel que soit le grief contre l’actuel chef de l’Etat, cette proposition de dialogue ne doit pas être repoussée du pied, si réellement les opposants veulent être à la manœuvre de façon unitaire. La politique étant par essence, une question de rapport de forces. Dans la globalisation actuelle, l’intérêt des îles de la lune est d’avoir une vision commune pour sortir de l’ornière.
Mmagaza
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