A l'heure de la mondialisation, de l'Internet et du village planétaire, jamais la désinformation n'a été aussi grande. Même dans nos minuscules îles de la lune, nous n'échappons pas à cette déferlante. A cette désinformation ambiante, s'ajoute, chez nous, une propension à rajouter, à faire monter la sauce comme on dit sur le continent. "Yeyapvo ngwambao, Kozanyumeni, ye kozazidi, yeyapvo yiho mshelewadje ?" autant de questions qui appellent à se positionner sur l'actualité du jour.
Certains se sont même spécialisés dans le colportage de ces informations sans lendemain, mais qui ont des conséquences fâcheuses dans la bonne marche de notre société. Nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons, raisonnablement, nous demander qui fait confiance à qui dans la mesure où, dans tous les cercles de tous les pouvoirs et des oppositions, l'on fait, la plupart du temps, plus confiance à ces ragots qu'aux faits eux-mêmes.
Dire du mal les uns les autres est devenu un exercice national. On se lève le matin et on se demande ce que l'on peut bien inventer pour bénéficier des faveurs d'un tel ou d'un tel. Comment dans un si petit espace, l'on arrive à dire autant de choses et leurs contraires à la fois ?
Chaque membre du microcosme dispose de ses réseaux qui distillent les nouvelles d'en haut et celles d'en bas. Car, dans ces milieux, il faut montrer que l'on est au courant du moindre bourdonnement qui grouille dans toute la société. Ceux qui bénéficient de ces informations d'un jour, ont le sentiment d'avoir la maîtrise des événements. La palabre est loin d'avoir épuisé ses ressources, car c'est d'elle que jailli ces flots incessants de paroles en l'air sans jeux de mots.
Les îles de la lune ont dans ce domaine une longueur d'avance sur leurs concurrents. Et comme aimait à le dire un personnage de chez nous, "la langue n'a pas d'as et ce n'est pas demain la veille que les poules auront des dents."
Mmagaza
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