Au moment où tout le monde parle des nouveaux horaires censés venir booster le travail au sein des administrations, il nous a paru intéressant de revenir sur le concept de gestion axée sur les résultats pour mieux tirer les leçons du passé. Tout le monde a plus ou moins, entendu parler de la gestion axée sur les résultats, en vogue dans les organisations internationales et dans un certain nombre de pays. En effet, durant ces dernières décennies les gouvernements du monde entier ont subi et subissent des fortes pressions pour démontrer la redevabilité au niveau de l’opinion publique.
Les préoccupations de l’opinion relatives à la réduction de la dette extérieure, la baisse de confiance dans le leadership du microcosme politique, la mondialisation de l’économie, le libéralisme sauvage et par conséquent, une concurrence accrue sur le marché global a contribué à l’apparition de démarches de gestion axée sur le rendement et les résultats dans le secteur public dans beaucoup de pays. Il serait, peut-être bon, que chez nous, dans les îles de la lune, où il est difficile de se faire une idée de ce qui se fait réellement pour le pays, que le microcosme politique sous les cocotiers se fixe des résultats à atteindre au lieu de se lancer dans des discours dithyrambiques à n’en plus finir à chaque chant du coq et coucher du soleil.
Il faudrait que partout, la gestion axée sur les résultats fasse son petit bonhomme de chemin. Mais connaissant les pratiques et la mentalité des habitants des îles de la lune, il ne faudrait pas se faire trop d’illusions sur le temps qu’il faudra consacrer à cette nouvelle façon de travailler. Pour la plupart d’entre nous, les résultats se résument aux activités que nous menons dans notre travail au quotidien. La notion de résultat n’a pas encore eu de contenu concret dans notre travail de planification. Or cette situation est devenue la cause première des blocages que nous observons un peu partout dans nos administrations et autres hauts lieux où le microcosme excelle, c'est-à-dire dans la fameuse superstructure.
Ce qu’il faudrait, ce de faire en sorte que nos grands leaders et grands commis de l’État s’approprient la gestion axée sur les résultats pour qu’enfin, la masse puisse se faire une idée concrète de la destination que prend le pays pour l’émergence de 2030. Combien sont ceux qui s’interrogent chaque jour, sur ce que demain sera fait, dans la mesure où il y a une insuffisance de lisibilité des multiples activités impulsées au sein des divers départements. On dit souvent que les gens ne font pas la politique pour aller au paradis, soit ! Mais encore faudrait-il qu’elle donne des raisons d’espérer pour un futur proche et non l’impression de s’en éloigner à mesure que l’on s’en approche.
Ainsi, il est nécessaire de se fixer des résultats tangibles pour le bien de tous. Mais, dans un premier temps, on pourrait se demander à quels résultats nous voulons aboutir avec la multiplication des structures actuelles et leurs nombreuses cohortes de chefs sans mandats précis ? Certains esprits malicieux se demandent si le fait de venir pointer aux heures indiquées va rimer avec un travail fait dans les règles de l’art. Dans tous les cas, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice que nous voulons laisser aux générations futures.
Mmagaza
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