Dans un de nos articles parus, il y a bien longtemps, nous parlions de notre propension à nous considérer comme étant le centre du monde. Aujourd’hui, avec la crise financière qui touche la plupart des pays riches et les bouleversements politiques en cours qui font que personne ne sait par quel bout tenir, le microcosme sous les cocotiers d’adonne, une fois de plus, à son jeu favori : la politique politicienne.
Tout cela serait risible, si cela ne tenait pas à notre vécu du quotidien. Alors que le pays ploie encore sous la pléthore de partis politiques sans objectifs réels, il ne manque pas d’hommes politiques pour vous qu’il n’y a qu’à faire ceci pour aboutir à cela, tout simplement et le tour serait joué. Il s’agit, vous l’aurez remarqué d’un débat social fondamental, celui de connaître la finalité de notre système de production. Quel type de société voulons-nous bâtir ? Quel type de développement humain cherchons-nous à établir ? C’est un débat entre les conservateurs et les réformateurs, qui se posent aujourd’hui.
Les îles de la lune ne peuvent pas tous les jours se réfugier derrière leur petit doigt pour refuser de prendre à bras le corps, les vraies questions de notre sous-développement. Et l’une d’elles, c’est de croire que dans un monde interdépendant, nous pouvons nous suffire à nous-mêmes ! C’est cette logique qui est en nous, qui nous a toujours enfoncée dans les méandres d’une voie de garage et qui fait qu’à chaque fois, on est obligé de faire marche arrière. Les changements de constitutions à tout bout de champ et autres bricolages institutionnels, ne sont pas les fruits du hasard. Nulle part le développement ne se construit derrière des murs.
Dans les faits, nous avons toujours nagé dans le double langage. D’où les atermoiements de toute la classe politique des îles de la lune pour l’accession aux plus hautes sphères de l’Etat. Plus largement, cela devrait nous obliger à repenser la mission qui devrait être dévolue à nos grands leaders sous les cocotiers. La dimension éthique est le plus souvent en arrière-plan, d’où l’absence de recul dès que l’on s’approche du Pouvoir. C’est ainsi que dans le jeu complexe des débats au sein des multiples courants qui gangrènent le petit monde de la politique, on arrive le plus souvent à oublier l’essentiel, à savoir le bien-être du citoyen, auquel on voulait servir.
Il va de soi que la capacité politique de la plupart de nos pays a faibli face à un monde de plus en plus globalisé. Et pourtant, il se trouve toujours des hommes politiques pour essayer de nous faire croire que notre salut ne peut venir de nos divisions. La situation que nous avons décrite plus haut, des pays riches en plein désarroi face à la crise financière et des bouleversements géopolitiques en cours, devrait amener notre classe « discutante », à plus de mesure. C’est trop leur demander, sans doute.
Mmagaza
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