Cacophonie communicationnelle
Il est reconnu par les spécialistes des sciences humaines que chaque communauté est porteuse d’exigences spécifiques qui dépendent de leurs systèmes sociaux et de leurs représentations culturelles. Aussi, on peut s’interroger à l’infini sur ce thème, concernant les îles de la lune. On peut se demander si ces exigences spécifiques reflètent quelque chose de concret dans la mesure où nous semblons être portés par les aléas de la vie que par une volonté affichée d’essayer de maîtriser une part de notre destinée.
Dans certains cénacles internationaux nous clamons haut et fort notre volonté de nous assumer, mais par la pratique nous nous embourbons dans les eaux marécageuses d’une pensée qui n’arrive pas à mûrir. Tout cela, doit nous amener à revoir la problématique qui est la nôtre, à savoir la paupérisation grandissante dans le pays avec des formes de gouvernance qui semblent constituer des entraves et lesquelles, personne n’ose ou ne souhaite s’en débarrasser. Bien sûr, vu sous cet angle c’est plus facile à dire quand on ne connaît pas les pesanteurs des îles de la lune.
C’est ainsi qu’entre des acteurs de plus en plus nombreux, aux intérêts différents, voire antagoniques, amènent ceux qui sont au pouvoir à ne pas savoir quelle manette il faut tirer. Tout ceci, soulève encore d’autres questions et dans la majorité des cas les uns et les autres se mettent à tergiverser et l’opinion croit y déceler, à juste titre, un immobilisme.
Nous savons que beaucoup de mesures de l’action publique se concentrent sur le management de la fonction publique et des sociétés d’état et parapubliques. L’Etat se réduit dans la plupart des cas, à des messieurs et des dames, qui gravitent dans les cercles concentriques du pouvoir et qui essaient de jouer les entremetteurs. L’absence de vision à moyen et long terme, pousse ainsi les responsables politiques à des alliances contre nature, croyant, à tort, qu’ils tracent de sillons pour le développement.
Mais pour l’heure, il convient de trouver les voies et moyens pour que le sentiment de vivre dans du «msadjadja » ne soit qu’un mauvais souvenir. Et pour cela, il faudra que nos gouvernants (Union et îles) gardent les pieds sur terre et écoutent de temps à autre ceux qui n’ont plus voix au chapitre.
Il est bien vrai que le régime actuel n’a pas fait six mois mais comme les attentes sont si nombreuses, beaucoup ont tendances à perdre patience et a exiger tout et maintenant. En réalité, ce qui pose réellement problème, c’est l’absence d’une vraie politique de communication au niveau de la superstructure. On a du mal à imaginer qu’à ce jour le site de la présidence ne soit pas opérationnel. Ne parlons pas de la télévision nationale qui semble être atteint de léthargie malgré la présence en sein d’un homme proche du monde des médias. Il serait temps que la communication des affaires de l’Etat devienne une priorité pour éviter de sombrer dans une cacophonie communicationnelle.
Mmagaza
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