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Habari za udunga / Entre colportages et communication « Bombornadji »

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Habari za udunga / Entre colportages et communication « Bombornadji » © : HZK-LGDC

A l'heure de la mondialisation, de l'Internet et du village planétaire, jamais la désinformation n'a été aussi grande. Même dans nos minuscules îles de la lune, nous n'échappons pas à cette déferlante. A cette désinformation ambiante s'ajoute, chez nous, une propension à rajouter, à faire monter la sauce comme on dit sur le continent.


A l'heure de la mondialisation, de l'Internet et du village planétaire, jamais la désinformation n'a été aussi grande. Même dans nos minuscules îles de la lune, nous n'échappons pas à cette déferlante. A cette désinformation ambiante s'ajoute, chez nous, une propension à rajouter, à faire monter la sauce comme on dit sur le continent.

"Yengwambayo, Kozanyumeni, ye kozazidi, mbahari ?" autant de questions qui appellent à se positionner sur l'actualité du jour. Certains se sont même spécialisés dans le colportage de ces informations sans lendemain, mais qui ont des conséquences fâcheuses dans la bonne marche de notre société. Nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons, raisonnablement, nous demander qui fait confiance à qui dans la mesure où, dans tous les cercles de tous les pouvoirs, l'on fait, la plupart du temps, plus confiance à ces ragots qu'aux faits eux-mêmes. Dire du mal les uns les autres est devenu un exercice national.

On se lève le matin et on se demande ce que l'on peut bien inventer pour bénéficier des faveurs d'un tel ou d'un tel. Comment dans un si petit espace, l'on arrive à dire autant de choses et leurs contraires à la fois ? Chaque membre du microcosme dispose de ses réseaux qui distillent les nouvelles d'en haut et celles d'en bas. Car, dans ce milieu, il faut montrer que l'on est au courant du moindre bourdonnement qui grouille dans toute la société.

Ceux qui bénéficient de ces informations d'un jour, ont le sentiment d'avoir la maîtrise des événements. La palabre est loin d'avoir épuisé ses ressources, car c'est d'elle que jailli ce flots incessant de paroles en l'air sans jeux de mots. Les îles de la lune ont dans ce domaine une longueur d'avance sur leurs concurrents. Et comme aimait à le dire un personnage de chez nous, "la langue n'a pas d'os et ce n'est pas demain la veille que les poules auront des dents."

Il faudrait tout de même noter qu’à ce jour la Présidence de la République n’a pas activé ses sites Web plus de six mois après l’installation du nouveau régime.

La redevabilité c’est aussi d’informer le citoyen lambda des décisions qui sont prises car  tout le monde n’est pas scotché sur l’Ortc le mercredi soir pour écouter le compte rendu du porte-parole du gouvernement.

Depuis un bout de temps, l’Ortc tient des séminaires et autres ateliers pour déterminer les besoins de ses auditeurs et téléspectateurs. Or à notre connaissance, la masse de personnes qui écoutent La Baraka FM est seulement intéressée par la qualité des informations que la radio donne. Et Abdallah Agwa n’a jamais tenu aucun séminaire. Cqfd. Et c’est parait-il le média favori du chef de l’Etat et par ricochet du gouvernement. Comprenne qui pourra !

 

Mmagaza

 


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