La Gazette

des Comores

Habari za udunga: Un effort de conscience

Habari za udunga: Un effort de conscience © : HZK-LGDC

A l'heure de la mondialisation, de l'Internet et du village planétaire, jamais la désinformation n'a été aussi grande. Même dans nos minuscules îles de la lune, nous n'échappons pas à cette déferlante. A cette désinformation ambiante s'ajoute, chez nous, une propension à rajouter, à faire monter la sauce, comme on dit sur le continent. Prenez un taxi et vous serez largement servi dans ce volet. Certains se sont même spécialisés dans le colportage de ces informations sans lendemain, mais qui ont des conséquences fâcheuses dans la bonne marche de notre société. Nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons, raisonnablement, nous demander qui fait confiance à qui dans la mesure où, dans tous les cercles de tous les pouvoirs, l'on fait, la plupart du temps, plus confiance à ces ragots qu'aux faits eux-mêmes.


A cela est venu s’ajouter l’Intelligence Artificielle (AI), qui fait croire à certains qu’ils sont devenus soudain …intelligents. Notre Université ne devrait pas jouer à la politique de l’autruche dans ce domaine. C’est un sujet hautement stratégique pour éviter de rater le coche et qui va conditionner durablement les sujets de développement. Un grand stratège chinois M. Tun avait écrit : ‘‘Ne soyez pas sentimentaux à l’égard du passé et n’ayez pas de vision trop enthousiaste de l’avenir. Scrutez, analysez et dégagez le réel de l’actuel’’. Malheureusement dans les iles de la lune, on n’aime pas trop regarder en arrière de peur de rater le coche. Qu’est-ce que nous représentons en termes d’intérêts politico-économico-stratégiques ? En quel sens nos gesticulations influencent-elles le cours des évènements dans notre région ? De quelles marges de manœuvres bénéficions-nous quant à nos prises de décisions, quand nous savons que nos pays sont dans une large mesure, sous perfusion par les institutions internationales alors nous avons des ressources maintenues en léthargie (Pétrole et gaz).

 

Dans tous les cas de figures, il ne faudrait pas confondre vitesse avec précipitation comme dirait l’autre. Il appartient en effet, à tous les responsables de notre pays à tous les niveaux, de hiérarchiser les problèmes prioritaires, afin d’éviter d’éventuels blocages et des dérapages préjudiciables aux intérêts de nos îles de la lune dans un monde en effervescences géopolitiques. Combien de nos cadres de haut niveau vivent dans la marginalité et parfois dans le mépris de notre société ? Un haut dignitaire religieux en l’occurrence feu l’ancien Grand Mufti Said Toihir Ben Maoulana, ne disait-il pas, que parfois, dans ce pays, on arrive à regrette les longues années d’études ? Combien sont-ils à l'extérieur et qui hésitent à franchir le pas de la porte de nos îles de la lune ?

 

Et pourtant, il convient de relativiser un peu nos difficultés actuelles dans la mesure où il paraît, « qu’il n’est aucun problème humain qui ne puisse trouver de solution, puisque cette solution existe en nous. Mais, la trouver, la dégager, l’appliquer, exige un effort d’une intensité et d’une fécondité particulière, puisqu’il s’agit d’un effort de conscience ». Il faudrait aussi dans ce contexte prendre en compte le fait qu’une des conséquences de tout cela est notre manque de respect pour les détenteurs de connaissances. Et cela est une autre histoire.

 

Mmagaza

 

 


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