La Gazette

des Comores

Habari za udunga Écouter, de temps à autre, ceux qui n’ont plus voix au chapitre

Habari za udunga  Écouter, de temps à autre, ceux qui n’ont plus voix au chapitre © : HZK-LGDC

Il est reconnu par les spécialistes des sciences humaines que chaque communauté est porteuse d’exigences spécifiques, qui dépendent de leurs systèmes sociaux et de leurs représentations culturelles. Aussi, on peut s’interroger à l’infini sur ce thème, concernant les îles de la lune.


On peut se demander si ces exigences spécifiques reflètent quelque chose de concret dans la mesure où nous semblons être portés par les aléas de la vie que par une volonté affichée d’essayer de maîtriser une part de notre destinée. Dans certains cénacles internationaux nous clamons haut et fort notre volonté de nous assumer mais par la pratique nous nous embourbons dans les eaux marécageuses d’une pensée qui n’arrive pas à mûrir au sein du microcosme politique. Tout cela, doit nous amener à revoir la problématique qui est la nôtre, à savoir la paupérisation grandissante dans le pays avec des formes de gouvernance qui semblent constituer des entraves et lesquelles, personne n’ose ou ne souhaite s’en débarrasser. Bien sûr, vu sous cet angle c’est plus facile à dire quand on ne connaît pas les pesanteurs des îles de la lune.

 

C’est ainsi qu’entre des acteurs de plus en plus nombreux, aux intérêts différents, voire antagoniques, cela amène ceux qui sont au pouvoir à ne pas savoir quelle manette il faut tirer. Tout ceci, soulève encore d’autres questions et dans la majorité des cas les uns et les autres se mettent à tergiverser et l’opinion croit y déceler, à juste titre, un immobilisme. Nous savons que beaucoup de mesures de l’action publique se concentrent sur le management de la fonction publique et des sociétés d’état et parapubliques. L’Etat se réduit dans la plupart des cas, à des messieurs et des dames, qui gravitent dans les cercles concentriques du pouvoir et qui essaient de jouer les entremetteurs. L’absence de vision à moyen et long terme, pousse ainsi les responsables politiques toutes tendances confondues, à des alliances contre nature, croyant à tort, qu’ils tracent de sillons pour le développement.

 

Selon certains, et ils ne sont pas des moindres, nos rapports avec l'ancienne puissance coloniale seraient la source de nos problèmes, pour parler un langage politiquement correct. Sur ce point, le microcosme dans sa grande majorité y adhère. Le hic est qu'au sein de ce microcosme, les divergences sont légion face à l'attitude à adopter. De temps à autres, certains font des propositions qui sont de nature à engager un vrai dialogue sur la question. Cependant, il semble qu'il se trouve toujours au sein de l'establishment gaulois des nostalgiques des confettis de l'empire et des extrémistes locaux pour élever la voix contre ces « éternels assistés » que nous somme sensés êtres. Et on nous sort toujours la politique de la carotte et du bâton.

 

Mais pour l’heure, il convient de trouver les voies et moyens pour que le sentiment de vivre dans du « msadjadja » ne soit qu’un mauvais souvenir. Et pour cela, il faudra que notre classe politique garde les pieds sur terre et écoute de temps à autre, ceux qui n’ont plus voix au chapitre.

 

Mmagaza


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