La Gazette

des Comores

Chacun de nous se prend à rêver d’être vizir à la place du vizir

Chacun de nous se prend à rêver d’être vizir à la place du vizir © : HZK-LGDC

Saint Just : « On veut bien être rigoriste en principes, lorsqu’on détruit un mauvais gouvernement. Mais il est rare que, si l’on vient à gouverner soi-même, on ne rejette bientôt ces mêmes principes pour y substituer sa volonté ».


Il y a déjà bien longtemps que  nos compatriotes des îles de la lune ont le sentiment de tirer « une corde de fumée » (Mkabaya wa djosi), quand ils essaient, tant bien que mal, de faire un petit bilan de ce que le pays a vécu depuis l’indépendance. En effet, en dehors de la période du Mongozi, le pays a toujours vécu dans l’aléatoire et surtout à une cadence qui lui a toujours échappé. Même si on peut, de temps à autre, avoir l’impression que les choses tournent rond, mais ce n’est qu’une illusion d’optique.

 

Nous sommes les champions quand il s’agit d’agir dans l’urgence. Ce que sera demain, nous importe peu. Mais, nous ne nous lasserons jamais de le répéter, nos îles recèlent les ressources humaines indispensables pour bâtir un avenir meilleur pour ses enfants. Nous avons les capacités dans plusieurs domaines pour relever le défi du développement. Comment comprendre qu’avec des dizaines d’ingénieurs, nous avons une agriculture à la traîne et des prix hors de portée de la bourse du comorien moyen ? Comment comprendre notre incapacité à capter positivement l’apport de notre formidable diaspora ?

 

Quel est le ressort qui est brisé en nous, qui nous empêche de rebondir face aux opportunités que nous offre une nature exceptionnelle ? Il ne faut pas être versé dans les secrets de l’économie politique, pour constater qu’il y un trop plein au sein du microcosme politique. Chacun de nous se prend à rêver d’être vizir à la place du vizir comme le bon vieux Izngoud de la bande dessinée. Et la nouvelle architecture institutionnelle si elle n’est pas maîtrisée, de part et d’autre, verra une prolifération d’apprentis es politis. La rigueur ne doit pas être que monétaire.

 

Les îles de la lune sont devenues, au cours du temps, une sorte de labyrinthe où ceux qui  accèdent au pouvoir rentrent et passent ainsi tout leur temps à chercher la sortie. Autant déduire que face à ce labyrinthe dont les dédales se perdent à l’infini, des gens de bonne volonté passent leur temps à la recherche de la file d’Ariane, qui leur permettraient d’arriver à la sortie le plutôt pour pouvoir s’atteler aux vrais questions du développement.

 

Aujourd’hui, l’on assiste aux tribulations d’une partie du microcosme qui ne trouve rien à redire face à son échec qu’à vouloir essayer de jouer aux oiseaux de mauvais augure. On pourrait se demander si elle a une quelconque considération pour ce peuple qu’elle prétend vouloir servir. Le bon peuple se demande encore comment un tel attelage de politiciens d’horizons aussi divers peut tenir la route ? Quels arrières pensées animent les uns et les autres ? En effet on a du mal à trouver un dénominateur commun parmi ces messieurs de bonne compagnie et qui hier encore s’agripper le chignon et se traiter de noms d’oiseau.

 

Mmagaza

 

 


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