L’Union des chambres de commerce vient d’être dotée d’un nouveau statut. L’objectif recherché est d’améliorer et de renforcer les relations avec les organisations patronales et professionnelles, mais aussi ses capacités d’influer sur les choix économiques sectoriels d’une façon plus efficace, selon les initiateurs de la réforme.
Devant la presse mercredi 24 mai dernier, l’Union des chambres de commerce a annoncé le nouveau statut qui va régir l’institution. La loi de 1995 relative à la Chambre de commerce et ses composantes était considérée comme obsolète. Une charge qui pesait lourd sur les épaules des opérateurs économiques. Ce statut a pour objectif d’améliorer et renforcer les relations avec les organisations patronales et professionnelles et renforcer le réseau consulaire en dehors des capitales et son ancrage dans les territoires. Il va également renforcer les capacités du réseau sur son rôle d'interface dans le dialogue intra-privé et public-privé, mais aussi améliorer la représentativité des secteurs économiques dans le réseau consulaire par la création. L’idée est de renforcer la gouvernance du réseau consulaire par une coopération accrue dans le fonctionnement des CCIA et de l'UCCIA.
Le directeur consulaire de Ngazidja Hamidou Mhoma a expliqué que les élus de l'Union des chambres de commerce en concertation avec le Ministère de l'économie ont adopté une démarche participative qui a impliqué toutes les organisations du secteur privé national et régional ainsi que des personnes ressources pour partager ensemble ces nouveaux statuts. « Certains ateliers ont été organisés à l'Union des chambres de commerce, d'autres dans la salle de conférence de Comor’lab, rassemblant les organisations patronales et syndicales du pays. L'objectif de cette forte implication des organisations du patronat et du monde professionnel était d'éviter toute forme de remise en cause ou de contestation de ces statuts une fois mis en vigueur », souligne-t-il.
Cette décision de faire passer le projet de loi en un décret du chef de l'Etat a été prise par le gouvernement conformément à l'article 92 de la constitution de l'Union des Comores du 23 décembre 2001, révisée par le referendum du 30 juillet 2018, qui stipule que les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. Les textes de formes législatives intervenues en ces matières avant ou après la présente constitution peuvent être modifiés ou abrogés par décret du Président de l'Union, pris après avis de la Cour suprême, saisie par le Gouvernement.
Cette nouvelle version des statuts a pris en compte plusieurs préoccupations exprimées par les acteurs du secteur privé associés, telles que la visibilité plus forte à la section artisanat dans les missions des Chambres de commerce, rendre l'Union des chambres et les chambres régionales plus proches des opérateurs économiques et doter l’Union des chambres de commerce des capacités d’influer sur les choix économiques sectoriels d’une façon beaucoup plus efficace.
Andjouza Abouheir
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