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des Comores

Le président Azali, pour une implication du secteur privé dans l’économie verte

Le président Azali, pour une implication du secteur privé dans l’économie verte © : HZK-LGDC

A Sharm-El-Ceikh, le président Azali Assoumani plaide pour l’implication accrue du secteur privé africain pour que le continent tire profit de la croissance de l’économie verte. Pour en arriver là, le chef de l’Etat estime qu’il faut encourager les investissements du secteur privé et créer les conditions propices pour l’investissement dans le continent. Le président en exercice de l’UA s’est par ailleurs réjoui, de la ratification par la majorité des pays africains de la ZLECAF.


L’économie verte au cœur des 58ème Assemblées annuelles du conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) et les 49ème réunions du conseil des gouverneurs du Fonds africain de développement, qui prendront fin aujourd’hui vendredi 26 mai en Egypte dans la station balnéaire de Sharm-El-Cheikh. A l’ouverture de ces assemblées où ont pris part près de 4 000 participants venus de 81 pays, le président Azali appelle à impliquer davantage le secteur privé africain. A l’en croire, la relance de l’économie fortement écornée par la crise sanitaire liée à la Covid-19 et la guerre en Ukraine ne peut s’opérer sans une réelle mobilisation des ressources existantes et potentielles du secteur privé.

« Pour cela, il est important d’encourager et de faciliter l’investissement du secteur privé en Afrique, en créant les conditions propices à l’investissement, telles que la stabilité politique, la promotion de la paix, la protection des droits de propriété, le renforcement du cadre réglementaire favorable et une infrastructure adéquate », a-t-il soutenu. Le président en exercice de l’UA qui s’est réjoui, par ailleurs de la ratification par la majorité des pays, de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), constituant d’après lui, une réelle opportunité pour le développement des petites et moyennes entreprises du continent, représentant 80% des entreprises africaines.

« Un levier important pour la croissance économique de notre continent, fait-il observer. Grâce à la mise en place de la ZLECAF, nos entreprises élargiront leur zone d’intervention et contribueront à accroitre la valeur ajoutée et la prospérité du continent », a-t-il avancé. Et lui d’appeler les institutions financières bi et multilatérales à « apporter leur contribution à cet essor économique en fournissant aux entreprises privées des mécanismes de financement innovants et en les aidant à accéder aux financements verts. »

L’édition de cette année est placée sous le thème : « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique. » Dans son mot d’ouverture le président de la BAD, Akinwumi Adesina appelle, à l’image des décideurs africains, à l’accroissement des financements pour atteindre les objectifs urgents d’action climatique de l’Afrique. D’après-lui, bien que les besoins cumulés de l’Afrique en matière de financement climatique aient été estimés à 2700 milliards de dollars entre 2020 et 2030, les ressources de financement climatique ne parviennent à l’Afrique qu’au compte-gouttes, selon lui. « L’Afrique ne reçoit que 3% du financement climatique mondial, dont 14% proviennent du secteur privé, ce qui est le taux le plus bas au monde », a-t-il déploré.

Maoulida Mbaé

 


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