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En visite de travail au Maroc, le ministre de l'économie, Mze Abdou Mohamed Chanfiou a parlé de développement tout en montrant qu'il est temps d’inverser la tendance de trop dépendre de l'extérieur à travers les projets visés par le PCE dont l’agriculture, le marché avicole, le numérique, l’économie bleue, la banque, l’aménagement du territoire.
En visite au Royaume du Maroc, le ministre de l'économie Mze Abdou Mohamed Chanfiou a parlé du développement du pays à travers le Plan Comores Émergent, sur le média Actu Maroc. Il a démontré ainsi l'ambition de passer le cap des 4000 $ par habitant à l’horizon 2030, en s’inspirant des pratiques et modèles réussis d’autres pays émergents pour mettre l’Union des Comores sur la voie de l’expansion économique, rompre avec les cycles de croissance faible et volatile et créer une dynamique de croissance qui devrait atteindre une moyenne de plus de 7,5% en 2030. « Ce programme envisagé par le président Azali est de parvenir à une transformation structurelle de l’économie comorienne à travers des interventions soutenues et structurées en faveur du secteur privé », dit-il, tout en affirmant que le pays s’engage dans un processus de réformes profondes à tous les niveaux pour enclencher les mutations structurelles favorables à l’émergence.
Ce passage au Maroc a permis au ministre de rencontrer ses homologues, les institutions marocaines et les opérateurs économiques privés pour parler du PCE présenté lors de la Conférence de Partenaires au Développement (CPAD) tenue à Paris en décembre 2019. « Le Maroc a été le premier partenaire à manifester un grand intérêt à ce plan. Donc c'est normal que cette visite commence par le Maroc dans le cadre de la relance des partenariats bilatéraux et du secteur privé pour mobiliser l’ensemble des financements qui puissent soutenir le PCE », poursuit-il.
Interrogé ainsi sur les éléments catalyseurs permettant la réussite d'un partenariat économique sachant que l’éloignement entre le Maroc et les Comores constitue un handicap sérieux, le patron de l'économie du pays a rappelé la nécessité du monde numérique et digital. « C’est pour cela que nous parlons du numérique car il fait disparaître les barrières et les distances. Mais aussi il y a le transport maritime et le transport aérien. Nous allons y travailler avec nos partenaires marocains. Entre le Maroc et les Comores, il n’y a pas de frontières. Il y a des projets qui sont développés autour de ces axes », indique-t-il.
En parlant du numérique, le ministre a participé dans la cérémonie de remise des diplômes concernant la formation "Exécutif Master digital" au Maroc. Il a soutenu que la formation des acteurs dans le domaine du digital est une préoccupation majeure de tous les décideurs. « Ce domaine constitue un levier réel du développement et du partenariat Sud-Sud », dit-il, faisant référence aux mesures sanitaires prises contre la pandémie auxquelles le numérique et le digital ont joué ou jouent un rôle important.
Pour lui, la coopération Sud-Sud permettra au pays de tirer davantage des leviers pour le programme du PCE à travers les importantes expertises dont dispose le Maroc. L’exemple en la matière est le domaine de l’éducation nationale dont le pays a bénéficié et continue d’en bénéficier et dont les résultats sont très visibles. « La majorité des hauts cadres comoriens sont formés au Maroc. C’est pour cela que nous voulons redynamiser la coopération économique entre l’Union des Comores et le Maroc, à l’instar du domaine de l’éducation, le numérique, les BTP, l’aménagement du territoire, le transport (aérien et maritime), l’industrie, le tourisme, l’agriculture, l’élevage, le tourisme, les finances », affirme-t-il.
Kamal Gamal
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