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Le programme Facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international vient d’accorder un prêt de 43 millions de dollars à l’Etat comorien, dans le cadre de la deuxième revue du programme de référence. Un prêt de quatre ans qui devrait permettre à l’économie comorienne de se relancer, après une année morose qui a vu le tissu socioéconomique fortement impacté par la guerre en Ukraine et une conjoncture interne incertaine.
« La Direction du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé l’achèvement de la deuxième et dernière revue du programme de référence », peut-on lire dans un communiqué de l’institution. Les programmes de référence sont définis comme « des accords informels entre les autorités nationales et les services du FMI pour suivre le programme économique des autorités ».
La Direction du FMI, juge satisfaisants les efforts des autorités comoriennes à améliorer la situation économique du pays. « La mise en œuvre du programme de référence, qui a soutenu le programme de réforme du gouvernement au cours de la période 2021-2022, a été globalement satisfaisante, la plupart des objectifs quantitatifs et des repères structurels ayant été atteints dans les délais », poursuit-il.
La direction note que les autorités ont atteint six des sept objectifs quantitatifs fixés dont, la restructuration de la banque postale SNPSF, l’augmentation des recettes fiscales, la stabilisation du secteur financier entre autres. « Malgré des circonstances difficiles, les autorités ont atteints six des sept objectifs quantitatifs. Tous les trois repères structurels de fin décembre 2021 ont été atteints et un des trois repères structurels de fin février 2022 a été atteint dans les délais », souligne-t-il.
Le programme FEC, pour rappel est un programme du FMI qui vise à « soutenir les programmes économiques des pays dans le but d’établir la stabilité et la viabilité économique macroéconomiques tout en favorisant une croissance vigoureuse et durable et la réduction de la pauvreté ».
Cet accord préliminaire de 43 millions de dollars aura comme objectif de soutenir l’économie du pays vers une croissance. « Bien que les perspectives mondiales restent incertaines, la reprise économique devrait se poursuivre, avec une accélération de la croissance à 3% et une baisse de l’inflation moyenne à 10,3% cette année », ajoute-t-il. Ce prêt n’est tout de même pas un blanc-seing donné aux autorités comoriennes, elles doivent au contraire redoubler d’efforts surtout en matière de gouvernance et une lutte accrue contre la corruption. « Des efforts continus pour renforcer la gouvernance et réduire les vulnérabilités à la corruption, y compris l’adoption de la loi anticorruption révisée, seront essentiels pour améliorer le climat général des affaires », conclut-il.
AS Badraoui
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