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La première session du comité de politique monétaire de la banque centrale des (BCC) a eu lieu mercredi 30 avril dernier. A la fin de cette rencontre, le gouverneur de la banque centrale Younoussa Ben Iman a dévoilé à la presse l’ordre du jour, qui portait sur la situation économique du pays, l’évolution de l’inflation, la politique monétaire et l’adoption du taux d’usure.
Le comité de politique monétaire a organisé sa première session à la banque centrale des Comores (BCC) mercredi dernier. Cette session a permis au comité de discuter de plusieurs points parmi lesquels, la situation économique, l’inflation, la politique monétaire et le taux d’usure. En ce qui concerne la situation de l’économie, le gouverneur de la BCC Younoussa Ben Iman a estimé que « l’économie nationale a fait preuve de résilience, malgré les aléas naturels. Selon les dernières estimations, la croissance économique a atteint 3.4% en 2024. C’est légèrement supérieur par rapport à la prévision précédente (+0.1 point) contre 3,1% en 2023 ».
Après avoir avancé les statistiques liées à la croissance économique du pays, le patron de la banque centrale a souligné le rôle important de son institution concernant la stabilité monétaire du pays. Et c’est sur ce point que le comité a échangé sur l’évolution de l’inflation. Ils ont en effet observé que l’inflation est en baisse mais encore au-dessus des niveaux d’avant crise. « L’inflation annuelle moyenne s’est établie à 5.1% en 2024, marquant un net recul par rapport à 2023 (9%) et 2022 (12,4%). Cette baisse résulte d’une amélioration de l’offre en produits de première nécessité, notamment grâce à la libéralisation de l’importation et de la commercialisation du riz ordinaire ».
En ce qui concerne la politique monétaire, le gouverneur de la banque centrale a déclaré que : « la BCC a maintenu en 2024, une politique monétaire inchangée avec un taux de soumission aux appels d’offres de liquide (TSAO) à 3%, un taux de prêt marginal à 6% et un taux de rémunération des réserves obligatoires à 0%. Ces mesures visent à assurer la stabilité du système bancaire tout en soutenant la reprise économique ». Pour le taux d’usure, Younoussa Ben Iman a poursuivi avec le même élan que la BCC a mis en place un taux d’usure règlementaire en remplacement du système des taux administratifs. Ce changement vise à mieux encadrer le marché du crédit tout en favorisant une plus grande transparence et compétitivité entre établissements financiers. De ce fait, une période de transition est prévue jusqu’en septembre 2025.
Kamal Gamal
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