La Banque Populaire des Comores (BPC) a lancé, ce lundi 17 février à Moroni, son nouveau système d’information en partenariat avec Devateam, BFI et TMI. Une avancée qui promet plus de fluidité et de sécurité pour les opérations bancaires des clients, en local comme à l’international.
La cérémonie de lancement a réuni plusieurs personnalités, notamment le ministre des télécommunications, la directrice générale de la BPC, les représentants de BFI, TMI et le président du conseil d’administration de la BPC, Ali Hadji Mmadi. Ce dernier a souligné l’importance de cette transition : « Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour lancer ce nouveau système et changer l’ancien. Parmi les avantages, en premier lieu, la facilité du système : la population pourra faire ses opérations en toute simplicité. » Il a également précisé que cette modernisation nécessitait le hors service temporaire des anciens GAB : « Nous étions obligés d’effacer l’ancien système afin de mettre en place le nouveau, qui apportera plusieurs changements. Nous avons lancé tout ce qui est core banking, mais il nous reste encore des étapes de facilitation, comme le système monétique dans nos GAB. »
L’un des principaux enjeux de cette réforme concerne l’optimisation des distributeurs automatiques de billets (GAB). « Nous nous excusons, car les GAB ne seront opérationnels que dans une semaine et demi. Nous espérons que ceux déjà en place resteront fonctionnels en attendant les nouveaux, qui répondront aux besoins des clients à l’international. On pourra déposer et retirer de l’argent en toute tranquillité », a assuré Ali Hadji Mmadi. Cette évolution vise également à faciliter les transactions des Comoriens vivant à l’étranger. « Nous voulons rassurer notre clientèle. Au niveau des cartes bancaires, il sera désormais possible d’effectuer des opérations depuis l’étranger, notamment le mobile banking et des paiements pour les entreprises qui rémunèrent leurs employés aux Comores. Plus besoin de déplacements inutiles. »
La directrice générale de la BPC Hayatti Hamadi Soulé, a de son côté, mis en avant les performances de la solution Carthago, qui apporte des outils de gestion conformes aux réglementations bancaires. « Ce système va automatiser les processus, limitant ainsi autant que possible les erreurs humaines. Par exemple, lorsqu’un client fait une demande de crédit, dès l’initiation de l’opération, le système enclenchera automatiquement les phases d’analyse jusqu’à la libération des fonds », a-t-elle expliqué. L’automatisation concerne également les transactions monétiques : « Lorsqu’un client effectue une opération sur son compte, nous avons désormais un suivi en temps réel de ses capacités et de la situation de la trésorerie. Cela permet une gestion optimisée, garantissant plus de sécurité et de confort pour la clientèle. »
Bien que le lancement du core banking marque une avancée significative, le déploiement du nouveau système reste un travail en cours. « Comme dans tout système, particulièrement un système d’information, le risque zéro n’existe pas. Nous avons déployé ce système en un temps record pour qu’il soit exploitable rapidement, mais les travaux de développement continuent », a-t-elle précisé. Elle a détaillé les prochaines étapes : « Nous devons d’abord migrer les données existantes, puis paramétrer le système pour intégrer les nouvelles fonctionnalités et enfin nous assurer que tout fonctionne correctement. À ce stade, il est difficile d’évaluer le taux d’erreur, mais nous mettons tout en œuvre pour les anticiper et les corriger en fonction du contexte. »
Mohamed Ali Nasra
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