« Le troisième trimestre de l’année 2023 a été marqué par des évolutions contrastées de l’ensemble des indicateurs économiques », lit-on dans l’avant-propos du bulletin trimestriel de la Banque Centrale des Comores. Cette bonne tenue de l’économie comorienne se traduit entre autres par une situation bancaire en hausse en termes de dépôt. Des risques subsistent tout de même sur les créances douteuses.
« Dans le secteur bancaire, la masse bilancielle des Etablissements de crédit a crû de 1,9% à fin septembre pour atteindre 206,3 milliards FC contre 202,5 milliards FC trois mois auparavant en liaison avec la progression des crédits à l’actif et des dépôts au passif. Le portefeuille de crédit quant à lui s’est légèrement détérioré affichant un taux de créances douteuses de 15,1% à fin septembre contre 14,4% trois mois auparavant. » Ces deux phrases résument à elles seules la situation du secteur bancaire des Comores d’après le bulletin trimestriel publié par la Banque centrale des Comores pour la fin de l’année 2023.
La banque centrale présente un bilan en légère hausse sur le plan de la liquidité bancaire. « Au cours du troisième trimestre 2023, le solde agrégé des facteurs autonomes de la liquidité bancaire (FALB) a augmenté de 309 millions FC (+0,8%), passant de 38,7 milliards FC au 30 juin à 39 milliards FC au 30 septembre 2023 » poursuit le bulletin. Le bilan positif des banques serait dû essentiellement à une augmentation des dépôts au passif et une progression des crédits. « Cette évolution est essentiellement portée par une progression des crédits à la clientèle à l’actif et par une augmentation des dépôts au passif », poursuit le rapport.
Les entreprises publiques et les particuliers n’ont tout de même pas bénéficié de cette manne, du moins pleinement. Les prêts à court termes ont connu une baisse sensible. « En revanche, les crédits à court terme ont baissé de 4,4% pour s’établir à 51,4 milliards FC à fin septembre contre 53,8 milliards FC à fin juin, en liaison avec le repli de ces crédits accordés aux entreprises publiques et aux particuliers. »
Si les prêts à moyen et long termes ont connu un bon à +6,6% pour s’établir à 27,5 milliards FC et 30 milliards respectivement, les créances douteuses n’en finissent pas de mettre de la grisaille dans le ciel bancaire. « La qualité du portefeuille s’est légèrement détériorée au troisième trimestre 2023. Les créances en souffrance ont augmenté de 7% passant de 7,8 milliards FC à fin juin à 8,5 milliards FC à fin septembre, affichant un taux de créances douteuses de 15% à fin septembre 2023 contre 14,4% à fin juin » s’inquiète le bulletin trimestriel.
Imtiyaz
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