La Gazette

des Comores

Crise alimentaire: Le gouvernement annonce de nouvelles mesures contre la crise

Crise alimentaire:  Le gouvernement annonce de nouvelles mesures contre la crise © : HZK-LGDC

Les ministères de l’économie, des finances et du transport maritime ont animé une conférence de presse samedi dernier pour s’exprimer sur la pénurie et la crise alimentaire qui a frappé le pays ces derniers mois. Et selon eux, plusieurs solutions ont été trouvées au niveau de la douane, du financement des opérateurs économiques et du transport maritime, qui sont les principaux goulots d’étranglement.


Pour soutenir les opérateurs économiques du pays, l'Etat a mis en place un fonds de garantie de 5 milliards de nos francs pour l’octroi de crédits à un taux d’intérêt réduit à 6%. Samedi dernier, les ministres de l’économie, des finances et du transport maritime en présence de la directrice de la Meck Moroni et du président de l’UCCIA se sont encore exprimés sur la pénurie des produits de première nécessité. Mze Aboudou Mohamed Chafiou a annoncé qu’une convention a été signée avec le secteur privé et sera en vigueur à partir de ce lundi 20 septembre. « Ces derniers jours, nous avons rencontré les commerçants et nous avons établi déjà des listes et des montants sont dorénavant avancés pour relancer le commerce », annonce-t-il.

Pour un début, sept produits sont recensés à savoir la farine, l’huile, le sucre, les produits carnés, le lait, les produits pharmaceutiques et les produits pour la fabrication de l’eau. « Ce sont les commerçants qui commandent ces produits qui seront bénéficiaires de ce financement avec un taux de 6% pour 8 mois », précise le ministre de l’économie. Selon lui, le pays ne peut pas rester à la traine. « Il y a eu des incidences à cause de la Covid-19. Et avec cette démarche, le comorien peut commencer à ressentir les impacts à partir du mois d’octobre prochain », ajoute-t-il. Le ministre de l’économie annonce aussi que les personnes entrant dans ce dispositif auront des conditions à respecter. « Nous allons mettre un contrôleur pour veiller à ce que toutes les règles soient appliquées. On ne veut plus entendre le comorien crier que le kilo d’aile de poulet se vend à 1500 FC sinon il y’aura des sanctions », avertit-il.

Pour ce qui est de la douane, le ministère des finances avait pris déjà des mesures et d’autres mesures viendront accompagner ce dynamisme. Pour ce qui est du transport maritime, toutes les dispositions sont prises pour faciliter l’arrivée des bateaux. Le ministre des transports maritimes a d’emblée montré que les Comores ne sont pas les seuls à subir cette crise du fret maritime. « Nous avons deux lignes qui ravitaillent le pays et ces dernières n’arrivent plus chez nous. Des fois, ils laissent les conteneurs à Longoni (Mayotte). Et des négociations sont en cours pour régler le problème », annonce Ahmed Bazi. En interne, le gouvernement a entamé des négociations pour avoir un nouvel armateur pour récupérer les conteneurs de Longoni à Moroni le cas échéant. Autre initiative, l’Etat compte aussi ouvrir deux lignes à savoir Dubai-Moroni et Tanzanie-Moroni pour prendre en charge le pays en cas de crise. « Pour faciliter les opérations maritimes, une nouvelle règlementation va être mise en place dans les ports et dans la manutention pour rassurer les armateurs », précise-t-il.

Ibnou M. Abdou

 


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