Dans une conférence de presse, le Modec se désengage du communiqué du mercredi 20 avril des organisations patronales concernant l’affaire Ab-Aviation. Selon son président, il n’était pas présent dans la conférence et ils n’ont pas pris part à la sortie du communiqué. Il parle d’une affaire compliquée et sensible dont seule la commission compétente est habilitée à se prononcer.
4 jours après que les organisations du secteur privé notamment la Nouvelle OPACO et le SYNACO aient exprimé leur stupéfaction suite aux déclarations du ministre des transports, Ahmed Bazi, désavouant son bras technique qu’est l’aviation civile, le président du Modec Mourad Bazi se désengage du communiqué. « J’étais étonné que le Modec soit cité. Nous n’avons pas été présents à cette réunion. Nous avons été clairs dès le départ. Nous ne défendons personne. Pour nous, il faut respecter la commission d’enquête indépendante », souligne-t-il.
Selon lui, il s’agit d’un domaine très compliqué et sensible, qui demande des juristes spécialisés. Et l’on ne peut pas se permettre d’intervenir. « Nous le Modec, nous n’avons pas les moyens pour traiter cette question. Cette affaire est compliquée. Nous parlons de la perte de 14 personnes, de la survie d’une compagnie et de l’image d’un pays. Sur ce genre d’affaire, un pays peut être black-listé. Il y a une commission d’enquête qui a été nommée, donc nous devons la laisser finir son travail » souligne celui qui au départ s’était montré solidaire à Ab-Aviation, contre les « contrées vérités » du directeur de cabinet du ministère des transports. Rappelons que dans le communiqué, les organisations du secteur privé ont exprimé des doutes quant à la volonté du ministère des transports de coopérer pour la relance des activités de la toute première compagnie aérienne de droit comorien à avoir obtenu la certification de l’aviation civile internationale.
Sur un tout autre chapitre, le conférencier a tenu à saluer les efforts du gouvernement pour la lutte contre la vie chère et les pénuries. A en croire le patron du Modec, c’est la première fois que l’Etat comorien soutient des opérateurs économiques en donnant une garantie pour faciliter l’importation des produits. « Il y a eu une urgence et l’Etat a vite réagi. Bien évidemment, au niveau mondial l’inflation est très forte. Le Modec a appelé à une commission très importante dont on ne parle pas des élus pour étudier les solutions par rapport à la vie chère. A cela s’ajoute le cout du transport maritime », avance-t-il. C’était l’occasion pour le conférencier d’annoncer l’arrivée d’un bateau acheté par l’Etat en Indonésie. Le navire devrait mouiller bientôt les eaux comoriennes. Il peut transporter jusqu’à 1400 tonnes de marchandises.
Andjouza Abouheir
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