Moinakoko Bacar vient de sortir son premier recueil poétique intitulé "Boussole sans aiguille". Ce recueil croise entre autres la médiation, l'angoisse et l'affliction à travers lesquelles la poétesse a scruté l'âme humaine pour en dégager la vraie nature.
Pour les écrivains, écrire c'est se retrouver seul avec soi-même ou avec ce que l'on veut transmettre à d'autres. Avec "La boussole sans aiguille", Moinakoko Bacar veut transmettre ses analyses et ses expériences qu'elle a essayé de scruter pendant un an, la vraie nature de l'âme humaine à travers des états tels que l'angoisse, la haine, l'affliction et l'amour. Ce recueil poétique comprend quatre-vingts trois pages reparties en deux moments de réflexions. Le premier est composé de « médiations et tourments » tandis que le second est sous-titré « dénonciations et révolte ».
Lors d'un entretien avec l'auteure le 7 novembre dernier, elle a expliqué que pour composer les vers des médiations et tourments, elle s'est inspirée d'une « âme perdue au sein d'un océan, emportée par des vagues de haine et pourchassée par des égoïstes requins ». Sur cette otique, la poétesse a émis sous un lyrisme universel, le malheur des victimes du crash Yemenia survenu en juin 2008 et la douleur de tous les comoriens à travers un poème intitulé "La catastrophe" dont voici un extrait : « Le Boeing s'est écrasé avant le levé du soleil, le pays est comme mort, nous nous retournons tous vers les cieux, et disons de garder foi et prier pour eux, les pleurs sont rependus partout, parce que nous avons perdu tout ».
Et puisque cet ouvrage a permis à l'écrivaine native de Mbambani Hambou d'exprimer tout ce qu'elle vit au quotidien, Moinakoko Bacar a abordé dans ses pages poétiques les thèmes de la révolte et dénonciations. Et voici donc un passage tiré d'un poème "Les récalcitrants" : « Ils les ont séquestrés, étant intrus, pour avoir le champ libre, le mal doit être banni, la religion seule tolérée, par ce qui n'ont aucun respect, égorger n'a jamais été solution de paix, ils se font militants de guerre ». Comme dans la plupart des œuvres poétiques, plusieurs messages sont implicites que même la compréhension doit se faire par connotation de caractérisation. Pour l'auteure, « La boussole sans aiguille » est sa première publication et un pas pour affronter ses principes et de libérer ses impressions. Et sur ce, elle compte publier dans 8 mois son deuxième ouvrage qui s’intitulera « Une rose en fugue ».
Kamal Gamal
Biographie
Moinakoko Bacar Tabibou est originaire de Mbambani Hambou. Après son baccalauréat, elle a poursuivi des études d'histoire à l'Université de Ouagadougou au Burkina Faso, avant d'être admise à l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry Guinée dont elle a obtenu son master 1 en gestion administrative financière. Après cela, elle a travaillé à la Banque Islamique puis à la société Générale des Banques en Guinée, avant d'être comptable à l'agence Comores Market à son retour dans le pays.
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