La lutte contre les viols et agressions faites aux enfants est le combat de tout un chacun. A travers une courte vidéo de 2 minutes 57 secondes intitulée « Gungu (Huée) », le collectif des Slameurs et comédiens, Art de la Plume caricature la bonne manière pour juger ces pervers. En plus de continuer à dénoncer comme ils le font, les membres du collectif précisent dans leur texte qu’il faut prendre du recul et juger à l’ancienne à travers le Gungu car le viol n’est pas un championnat national.
Face à la recrudescence des agressions sexuelles en Union des Comores, le collectif de slameurs et comédiens Art de la Plume ne reste pas indifférent. Après une marche pacifique effectuée au cours du mois de juillet, le collectif revient cette fois avec une courte vidéo de 2 minutes et 57 secondes dans laquelle il dénonce les actes de violences et agressions faites aux enfants. Dans cette séquence, les membres d’Art de la Plume incitent les comoriens a pratiquer le « Gungu (huée) » devant ces prédateurs sexuels. Les images qui sont mises en scène par ces artistes sont pour eux la forme adaptée pour juger ces violeurs et pour eux, « L’heure a sonné de semer ce Gungu, juger ces vermines » qui toujours selon leurs mots « ne sont pas toujours des inconnus ».
« Ce sont parfois des oncles, des pères, des frères, des amis. Sur ce tableau, ils nous leurrent avec leur visage d’ange. Certains se prennent pour des sages. D’autres nous foutent la rage. Je parle, je parle qu’on trouve un remède contre ce virus qui laisse depuis des années des victimes », chante Adabi Soilihi Natidja, slameuse du collectif. Sur cette chorégraphie, plusieurs membres du collectif y ont pris part chacun dans un rôle spécifique qui ne manque pas d’illustrer le message lancé. En appel, Adabi Soilihi Natidja précise que le pays doit « prendre du recul et juger à l’ancienne le viol » car pour eux « ce n’est pas un championnat national » et pourtant ces derniers temps nous avons l’impression que c’est le cas.
Joint pour expliquer leur motivation, Ansoir Ahmed Abdou, un des fondateurs du collectif jouant le rôle du violeur dans cette vidéo explique ce tournage est pour eux une autre forme de « manifester leur mécontentement face aux actes de viols qui sont devenus comme un concours ». « Nous avons constaté que chacun de nous a sa part de responsabilité dans cette affaire et que chacun doit dénoncer et manifester avec ses moyens et ses compétences. Nous avons choisi de les écrire et de les chanter pour les dénoncer », dit-il en expliquant que « après la marche effectuée, cette vidéo est un moyen pour eux d’élargir l’aura sur ce qui se passe aux Comores, d’où l’idée de la vidéo ».
Pour eux c’est un combat qui concerne tout le monde. « Le collectif Art de la Plume souhaite une justice équitable, que les coupables purgent la peine qu’il faut et que cela soit une leçon pour tout le monde. A ne pas oublier que les viols et agressions sexuels ne détruisent pas uniquement le corps, ils détruisent l’âme, ils peuvent aussi développer des chocs post-traumatiques à vie chez les victimes », conclut Ansoir Ahmed Abdou.
A.O Yazid
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