La Gazette

des Comores

« Damu Mbitsi », un premier défi pour Mlémengou Yassine

« Damu Mbitsi », un premier défi pour Mlémengou Yassine © : HZK-LGDC

Conscient de l’influence qu’ont le cinéma et la musique sur la jeunesse, Mlémengou Yassine se procure une issue idéale pour faire passer son message et contribuer dans la lutte contre la délinquance juvénile, les violences faites aux enfants, et la pédophilie qui perdurent dans la société archipélique. Son défi de réaliser une série télévisée pour parler de ces thématiques est une première. Et le principal concerné compte avec les moyens de bord.


Nombreux parmi les jeunes comoriens s’intéressent de plus en plus au monde du cinéma. C’est le cas de Mlémengou Yassine, technicien de montage télévision à l’Office de la radio et télévision des Comores (ORTC). Jeune et passionné du cinéma, Mlémengou Yassine se donne tout le mal pour réaliser une série télévisée pour évoquer la situation des jeunes comoriens, les violences et la pédophilie : des maux qui gangrènent la société comorienne. « Les jeunes sont de plus en plus influencés par internet et les aventures amoureuses. Les violences faites aux enfants et la pédophilie n’est pas un sujet à négliger. La délinquance juvénile prend de l’ampleur. C’est mon constat et j’estime qu’il faut en parler de la bonne des manières pour toucher un grand public », estime-t-il.

 

Ce constat de Mlémengou Yassine fait apparaitre en lui une volonté de bien faire les choses non pas pour le « buzz » mais pour « apporter [sa] pierre à l’édifice ». « J’ai constaté que le cinéma et la musique intéressent de plus en plus les jeunes et de ce fait je me suis dit que c’est à travers un de ces deux domaines que je pourrais faire réagir le plus grand nombre d’entre eux, leurs parents et ainsi trouver une solution et atteindre notre objectif », projette-t-il. Un court métrage divisé en épisodes de vingt (20) minutes chacun est tout ce que cherchent à réaliser aujourd’hui Mlémengou et son équipe.

 

« A la base, j’étais parti pour travailler avec des personnes qui sont déjà dans la moule du cinéma mais après je me suis dit qu’il serait judicieux de travailler avec des jeunes du quartier pour inciter des nouveaux talents dans le secteur », avance-t-il, tout en précisant qu’une partie des acteurs ont été choisis et d’autres sélectionnés après un casting.

 

Des difficultés, l’équipe qui essaie de se composer au fil du temps en rencontre. Ce jeune réalisateur nous affirme que tout se fait à l’amateur. « Un acteur peut quitter le film pour un rien et cela nous donne évidement du plomb dans l’aile », regrette-t-il. « Damu Mbitsi (Sang frais) », cette série que réalisent ces jeunes de Sahara, quartier situé dans les hauteurs de Moroni, pourrait propulser des nouveaux talents de la production aux métiers d’acteur, metteur en scène et autres.

 

A.O Yazid

 


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