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A seulement 21 ans, Toibibou Imam n’a qu’une idée en tête : vivre de sa passion. Humoriste dans le « Comores Comedy Club » (CCC), artiste peintre au sein du Laboratoire d’Art et auteur-réalisateur du groupe Catmoon, ce jeune talent pluridisciplinaire a du pain sur la planche. Etudiant en sciences économiques à l’Université des Comores, le jeune Imam ne cache pas son choix de vouloir vivre de la culture, de ce monde qui l’a fait découvrir plein d’horizons et qui l’inspire à être ce qu’il est chaque jour qui passe.
Passionné dès son plus jeune âge, Toibibou Imam est de ces jeunes qui aspirent à l’excellence dans l’art et la culture. C’est la raison pour laquelle il ne cache pas son amour au secteur et sa volonté de réussir, rangeant de côté son diplôme en Sciences économiques. « Je mets toujours l’art et la culture avant les études. A l’école, j’apprends des choses mais je ne suis pas du genre à viser les diplômes car je n’ai jamais rêvé à aller bosser dans une banque. Mon seul rêve, c’est de vivre de l’art », réaffirme ce jeune artiste.
Fier de ce qu’il fait à travers ces différents secteurs d’activités, celui qu’on appelle Imams dit ne pas avoir du mal à faire les trois disciplines à la fois. Pour lui, ces trois domaines se valent et l’un ne peut pas marcher sans l’autre. « Je trouve qu’il y a une liaison entre tout ce que je fais. Je le fais séparément et inconsciemment car je n’ai pas tout commencé à la fois. Je suis parti d’abord avec le dessin alors que j’avais entre 7 et 8 ans. Puis à 15 ans j’ai connu la peinture », se souvient-il.
Notre interlocuteur affirme que c’est à travers ses réalisations qu’il a rencontré un grand nombre d’artistes de milieux artistiques différents. De sa venue dans l’humour, il se souvient avoir grandi avec ses sketchs en tête mais le manque de moyens et des conditions adéquates pour s’exprimer a été le plus grand frein. « L’humour a toujours été en moi mais je ne savais pas comment l’exprimer malgré qu’il y avait en moi cette envie de le faire en imitant les grands humoristes du monde. Et c’est jusqu’en 2015 que je me suis inscrit au CCC », se souvient-il, tout fier.
Entre l’humour, la peinture et la réalisation, Imam trouve le juste-milieu et reste convaincu que les trois suscitent en lui une grande sensation. « Je ne m’efforce pas trop. Je fais ce que je veux, quand je veux et à ma manière. Tout ce que je fais, c’est par envie car l’inspiration vient toute seule », dit celui qui, après 5 bonnes années dans l’humour et la peinture, part à la conquête de nouvelles horizons à travers le 7ème art. « Je n’ai jamais réfléchi trop mais je suis convaincu que l’art est une manière de vivre ou sinon je dirais que c’est une arme qui me permet de m’exprimer et défendre tout ce qui me tient à cœur, ce que je ressens »,
Co-auteur du court métrage « Code » du groupe Catmoon, notre interlocuteur dit avoir vécu à travers cette expérience plein de choses. « J’ai la chance de ne pas être limité dans ce que je fais. Et à l’écriture de Code, cela m’a permis de découvrir de comprendre beaucoup de choses », avance-t-il, le sourire aux lèvres. Ce dernier affirme avoir découvert qu’avec le cinéma, l’homme crée son propre univers. Jusqu’ici, Imam reconnait avoir évolué avec les temps et pense avoir accompli bien des exploits, en toute modestie.
A.O Yazid
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