Les Comores ont ratifié en 2012 la Convention de 2005 de l’Unesco, laquelle intervient sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Pour y parvenir, des années après cette signature, la partie comorienne doit établir le Rapport périodique quadriennal pour faciliter le suivi des politiques et mesures pertinentes. Celui-ci sera le premier après un raté en 2016.
Au cours des 2 jours d'atelier au Centre culturel et artistique des Comores (CCAC), les parties prenantes ont discuté pour évaluer les voies et moyens de permettre l'élaboration du Rapport périodique quadriennal (RPQ) pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles dans le cadre de la Convention de 2005 de l’Unesco.
Après des échanges fructueux, les acteurs privés (artistes), publics (ministère de la culture et directions confondues) et organes médiatiques ont simulé les techniques de remplissage pour l'élaboration dudit rapport afin de faciliter le développement des industries artistiques. Le moment de la restitution qui a permis aux trois groupes établis de présenter le travail effectué, l'experte internationale de l'Unesco, Tojo Yharimanana de prendre note et de se préparer à accompagner l'équipe nationale à élaborer le RPQ. A noter que la mission principale de ces deux jours est de permettre au soutien de la gouvernance mais aussi de faciliter la mobilité des artistes et autres.
L'expertise acquise en ces deux jours doit aider à faire valoir la culture comorienne sous toutes ses formes et encore plus de soutenir les petites et moyennes entreprises culturelles et activités du secteur. Ce travail se doit de « susciter une réaction de la part des autorités » afin qu'elles se donnent pour vocation d’« accompagner tous les acteurs du secteur public et privé ». Pour atteindre les objectifs fixés, les acteurs publics et privés doivent « éduquer, partager et informer le public ». « Il ne s'agit pas de faire parce qu'on veut le faire mais de le faire parce que c'est nécessaire de le faire », estime Tojo Yharimanana. Cette dernière soutient l'idée de faire une revue de la politique culturelle pour l'adapter à l'ensemble des conventions ratifiées.
Avec comme objectif de collecter les informations et en tirer le bilan, le Rapport périodique quadriennal (RPQ) permet d'identifier les faiblesses, ce qui permettra d'élaborer les attentes et les objectifs à atteindre et tout cela en préconisant le dialogue. « La Convention établit un cadre stratégique et d'actions qui exige des acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux qu'ils travaillent ensemble pour atteindre quatre objectifs », précise l'experte internationale.
Pour aboutir à ces quatre objectifs, les participants ont mené un travail de groupe autour de chaque point notamment « soutenir des systèmes de gouvernance durable de la culture », « parvenir à un échange équilibré de biens et de services culturels et accroître la mobilité des artistes et des professionnels de la culture », « inclure la culture dans les cadres de développement durable" et "promouvoir les droits de l'homme et les libertés fondamentale ».
Après ce travail, l'équipe nationale composée d'acteurs du public, du privé, du point focal et de la société civile, la partie comorienne doit être à même d'élaborer les mesures en préparant les fiches politiques, collecter les données, et soumettre après un long travail le rapport provisoire d'ici au 10 mars au point focal. La même équipe doit, d'ici à la mi-avril soumettre auprès du bureau de l'Unesco le rapport final, le premier pour le pays depuis la ratification de la Convention en 2012.
A.O Yazid
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