La Gazette

des Comores

Un livre qui parle des danses traditionnelles comoriennes

Un livre qui parle des danses traditionnelles comoriennes © : HZK-LGDC

La danse fait partie de la nature et de la culture des Comores. Mais selon Salim Mzé Hamadi Moissi alias Seush, aucun livre n’a jamais évoqué son histoire et ses origines. Chorégraphe et danseur professionnel, Seush a pris le soin d’en parler dans son livre « Les danses traditionnelles des Comores (Ngazidja) »


Au Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques (CNDRS), Salim Mzé Hamadi Moissi alias Seush, chorégraphe et danseur, a, pendant près d’une heure, parlé, discuté et partagé avec l’assistance le contenu de son livre « Les Danses Traditionnelles des Comores (Ngazidja) ». Une œuvre qui, à son regard, est le premier qui parle de la danse. On peut cependant affirmer que c’est le cas. L’auteur n’est, comme il le précise, « ni historien ni anthropologue » mais un danseur et chorégraphe professionnel qui puise les pas de ses créations dans ces danses qui ont bercé son enfance.

 

« L’idée de ce livre est venue lors d’une de mes prestations au Centre National de Danse (CND)  à Pantin », dit-il en introduction de sa conférence. Le début d’une première aventure qui se concrétisera en 2020. « Pendant le premier confinement lors de la première vague de la pandémie, je me suis mis à fond sur mes recherches et avec l’aide des collègues de par le monde, j’ai réussi à le finir », poursuit-il. Dans ces écrits qui ont fait l’objet d’échanges, Seush dit avoir découvert que « les danses traditionnelles comoriennes font partie des critères permettant de caractériser les origines des Comoriens, au même titre que la mode vestimentaire, la langue, les chants, etc. On y trouve plusieurs similitudes avec des danses africaines et arabes ». C’est cela qui a permis d’enrichir les interventions. « J’ai eu à feuilleter le livre et j’avoue que cela m’a inspiré et m’a permis de me reconnaitre. Je regrette juste qu’il manque des notes de référence en bas de page », témoigne un participant à ce débat riche.

 

Si Seush précise que les danses comoriennes ne peuvent pas être distinguées du mode vestimentaire et des chants, il a pris le soin de les classifier, de long en large, par ordre de style. Les danses de rotation, danses avec canne, danses au battement de tambour et les danses chantées. S’il y a une partie qui a retenu l’attention de tous, c’est le caractère de la danse dite « Wadaha ». Son origine, sa manière d’être dansée et son histoire ont été bien commentées.

 

« Dans le classement que j’ai effectué dans mon livre, j’ai divisé cela en catégorie. J’ai pris le soin de préciser qu’il y a des danses dansées et d’autres qui ne sont que chantées car la danse, ce sont des pas qui se font à commencer par des pas de bases alors que les danses chantées comme le Twarab, style de musique comorien, n’a pas cette base », explique-t-il. Dans l’assistance, cette idée partage les uns et les autres. Pour certains, « c’est la créativité qui fait ce qu’il y a de l’artiste » alors que pour les autres, « les danses chantées font partie de la culture orale des Comores ».

 

Si Salim Mzé Hamadi a pris le soin de collecter dans son livre ces différentes danses, c’est pour que dans l’avenir, d’autres puissent en faire un vrai travail de recherche pour compléter ce qui existe déjà. Il fait savoir à la fin que son souhait serait de réaliser le même travail dans les autres îles.

A.O Yazid

 

 


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