La journée internationale pour les droits de la femme suscite la ferveur. A Koimbani plusieurs associations se sont regroupées pour donner une bonne dynamique à la jeunesse. Pour cette collectivité, ce concours d'art oratoire est un moyen de donner une chance à la jeunesse de s'exprimer et de lever la peur qui est en elle.
Dans le cadre de la journée internationale de la femme le 8 mars, le Commissariat nationale à la solidarité, à la protection sociale et à la promotion du genre, en partenariat avec le Centre européen d'appui électoral (ECES), l'association Femmes en politique océan indien, l'australien Aid et l'association Ngo'shawo, a organisé à Koimbani Oichili un concours d'art oratoire, jeudi 27 février. Ce concours de plaidoirie des lycéens sur le thème de la participation des femmes à la vie sociale et politique est un moyen d'élaborer plus d'ouverture pour la femme et promouvoir l'égalité homme/femme.
Devant l'assistance mélangée d'hommes et de femmes, les 8 jeunes candidats ont tenu des plaidoiries pour mettre en avant l'importance de la femme dans tous les domaines. Les intervenants, femmes et hommes, regrettent la place attribuée à la femme dans notre société. Ils réclament plus de responsabilité pour le genre féminin et estiment qu'il n'est plus une obligation pour une femme de s'occuper du foyer. Des déclarations qui s'allient à celles de Fatouma Illiasse, membre de l'association « femmes en Politique » selon qui « les femmes doivent se dire qu'elles peuvent réussir dans toutes les activités et tous les secteurs sociaux comme le font les hommes ».
Les organisateurs cherchent en cette façon, la bonne manière pour éduquer pour le futur. Ce qui pousse Fatouma Illiasse à reconnaître que cet événement est « un investissement pour un futur prometteur ». « Nous sommes en train de planter sur ce qui va arriver d'ici 10 ou 15 ans. Nous sommes conscients que ces jeunes vont se réveiller avec une culture d'égalité en genre. Ils doivent lever la peur comme ils l'ont tous dit », soutient-elle en affirmant que « ce que les autres ont tendance à soulever comme barrière à savoir la culture comorienne, l'islam n'interdit en rien pour la revendication des droits et d'égalité du genre ».
Pour l'appel de la gouverneure de l'île de Ngazidja à nettoyer la capitale à l’occasion de la journée de la Femme, cette activiste des droits de la femme et de l'égalité du genre se dit contre le l’initiative qui est d’ailleurs très décriée sur les réseaux sociaux « Je ne suis pas d'accord avec cet appel. Je ne vais pas me réduire en femme de ménage », s’oppose-t-elle. Elle s'indigne et rappelle que ce n'est pas la première fois que la gouverneure lance ce genre d’appel. Selon elle, la femme comorienne mérite mieux que cela.
A.O Yazid
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