Le Clown bavard de Djamal Mansour présente les Comores à la 25e édition du festival international du Conte "Retour au Mbongui", du 5 au 15 juin à Brazzaville (Congo). Le comédien Comorien Djamal Mansour a choisi d’interpréter le poème "À qui la faute" ? de Victor Hugo. Un choix motivé par deux raisons essentielles : d'une part, tirer la sonnette d’alarme sur le manque de bibliothèques dans nos communautés ; d’autre part, éveiller les consciences sur les conflits qui ravagent le monde.
« Ce texte m’a semblé parfaitement adapté pour dénoncer la disparition des bibliothèques, qui sont pourtant des lieux essentiels à l’éveil et à la transmission du savoir », explique Djamal Mansour, un artiste comorien porteur d’un message de paix. Il rappelle que dans ce poème, Victor Hugo déplore la perte de la connaissance et de la sagesse contenues dans les livres, suite à l’incendie d’une bibliothèque. L’auteur y met l’accent sur l’importance de l’éducation et du savoir dans la construction des sociétés. « J’ai fait le constat que dans notre pays, nous n’avons pas de bibliothèques au sens propre. Et les rares qui existaient ne sont pas préservées. Même celle du CCAC a récemment fermé. Cela m’a profondément touché. J’ai donc décidé de mettre en scène ce poème dans mon spectacle, afin de faire passer ce message », ajoute-t-il.
Pour Djamal Mansour, les festivals sont une opportunité unique de faire passer des messages forts, sous une forme artistique. « Certes, il y a l’humour, mais au fond, ce sont des messages que l’on transmet. C’est ma façon de contribuer, chaque fois que j’ai la chance de participer à un tel événement », dit-il. Le deuxième message qu’il souhaite porter est lié à l’actualité mondiale : « Le monde traverse une période troublée. Ces derniers mois, les conflits armés se sont multipliés. Chaque jour, le sang coule. Les pays se divisent selon leurs alliances, au lieu de chercher une solution commune. On se demande alors : à qui la faute ? Pour moi, tout le monde est responsable. On ne peut pas rester indifférent ».
Et le clown de conclure : « Mon but, à travers ce texte, est de sensibiliser chacun à l’importance de préserver et de créer des bibliothèques, d’encourager les enfants à les fréquenter pour développer leur culture générale, mais aussi d’appeler à une prise de conscience collective sur les conflits qui secouent le monde ».
Nassuf Ben Amad
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