La Gazette

des Comores

Tsiono zindji, le recueil de l’artiste Salim Ali Amir

Tsiono zindji, le recueil de l’artiste Salim Ali Amir © : HZK-LGDC

Mardi 15 juillet, l’artiste Salim Ali Amir a présenté « Tsiono Zindji », un recueil qui contient ses textes les plus marquants. L’artiste, dont le talent n’est plus à prouver, offre là un recueil contenant plus de 200 de ses chansons, en langue comorienne, publié aux éditions Kalamu des îles.


 « Avec ce livre, je laisse mon empreinte. Une sorte d’héritage qui servira à nos enfants, aux générations futures, mais aussi à nos artistes et toutes personnes qui aime notre langue. Je me rends moi-même très souvent au Cndrs pour y lire des textes de Mbae Trambwe, pour m’en inspirer, apprendre », a expliqué Salim Ali Amir hier mardi, lors d’une soirée en petit comité organisée à la Place Badjanani, afin de présenter son livre. Près de trois cents personnes, des proches de l’artiste essentiellement, sont venus découvrir son recueil « Tsiono Zindji », qui regroupe plus de 200 paroles de ses chansons. Des textes organisés par thème et qui montrent bien, la diversité et la richesse des sujets qu’il aborde dans ses chansons.

« L’idée d’écrire ce recueil s’inscrit dans le domaine d’apprentissage, de compréhension de mes chansons, mais aussi de la conservation de la langue comorienne ; surtout de l’écrit. Les paroles s’envolent mais les écrits restent donc j’espère qu’il sera un modèle d’écriture pour les Comoriens d’ici et d’ailleurs », a expliqué l’artiste qui a confié que beaucoup de parents vivant en France lui ont assuré que c’était grâce à ses chansons que leurs enfants parlaient le Shikomori. 

Une soirée importante pour l’artiste aux 12 albums, puisqu’il fêtait également son anniversaire. « Je tenais à célébrer ce moment avec vous », dira-t-il. L’artiste, entouré de ses proches collaborateurs, a expliqué sa démarche. « Beaucoup apprécient mes chansons, mais ne font pas forcément attention aux paroles. Ils se laissent porter par la mélodie. Avec ce recueil, j’ose espérer qu’ils prendront le temps de redécouvrir mes chansons en portant une attention particulière aux textes », a-t-il expliqué. Et c’est vers Ahmed Mohamed Chamanga, linguiste, qu’il va se tourner. « Il a très gentiment accepté de jeter un œil à mes textes et veiller à l’orthographe Shikomori qu’on néglige trop souvent ». D’autres proches ont contribué à la sortie de ce livre, à l’instar de Said Abderemane Wadjih, anthropologue, écrivain, musicien et enseignant.

« J’ai écrit la préface de son livre car en plus de sa voix qui attire, Salim incarne le portrait de l’artiste perfectionniste. Sa façon d’écrire est impressionnante », a expliqué celui qui dit de Salim qu’il est un chanteur engagé, « un gardien du temple du Shikomori qui fait la promotion de la culture comorienne ».

La soirée, conviviale et fraternelle, s’est terminée avec l’interprétation d’un extrait de son album qui doit paraitre prochainement. « Je remercie tous ceux qui ont rendu possible cette soirée. Mes proches, ma famille, mes amis, mais aussi Telma, Interface et les Jeunes de Badjanani ».

Mohamed Ali Nasra

 


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