La Gazette

des Comores

Tojo Yharimanana/UNESCO : « Que le pays priorise l'importance des industries culturelles »

Tojo Yharimanana/UNESCO : « Que le pays priorise l'importance des industries culturelles » © : HZK-LGDC

La protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles sont les mots-clés qui constituent la convention de 2005. Au cours d'un atelier national de consultation pour l'élaboration du rapport périodique quadriennal qui a lieu au centre culturel et artistique des Comores (CCAC), l'experte internationale de l'UNESCO, Tojo Yharimanana, évoque les missions de tous les acteurs potentiels pour la promotion du secteur. Cette dernière estime que les Comores doivent s'approprier la Convention pour sa mise en œuvre.


Question : Vous avez parlé de la projection dans l'avenir et de la connaissance des défis. En tant qu'experte internationale, qu'attendez-vous de l'équipe comorienne ?

Tojo Yharimanana : Il faut savoir que l'Union des Comores a ratifié la Convention de 2005 en 2012, donc là le défi est de savoir où est le pays actuellement dans la mise en œuvre de cette Convention. Parce que toute convention qui est ratifiée mérite d'être mise en application. Deuxièmement, c'est que les Comores ont leur politique culturelle et savoir cette mise en application dépend de cette politique culturelle et/ou vice versa. Il y a aussi les objectifs de développement durable (ODD) à l'horizon 2030 dans le secteur des industries culturelles qui est un levier d'accélération sur le plan économique, social et environnemental. Donc on attend effectivement que les Comores développent des politiques et des mesures pour atteindre les ODD à travers les industries culturelles et créatives et en fin, en tant qu’Etat partie de la Convention, l'Union des Comores a l'obligation statutaire de délivrer son rapport périodique sachant que le pays a raté de le soumettre en 2016, donc celui-ci sera le premier.

Question : Vous avez parlé du développement de l'industrie culturelle. Quelle stratégie vous allez présenter à l'équipe nationale pour une meilleure promotion des arts et de la culture ?

T.Y : Il y a une appropriation nationale de la Convention de 2005. Il y a tellement d'orientations dans la Convention en parlant par exemple de tout ce qui est politique de gouvernance durable, il y a aussi la promotion des échanges des biens et services culturels équilibrés, la mobilité des artistes mais aussi l'intégration du secteur de l'industrie culturelle dans le plan de développement national sectoriel et le développement de partenariats entre le secteur public, le secteur privé et la société civile pour aller de l'avant dans le développement des industries culturelles. Il faudra voir que le pays priorise l'importance des industries culturelles à l'heure du numérique. Il y a toute une panoplie d'aspects et de stratégies à développer encore plus pour la promotion des jeunes et des femmes dans ces industries culturelles et créatives.

Question : Contrairement aux acteurs potentiels notamment les artistes et le ministère de la Culture à travers la Direction des arts et de la culture, quel rôle doivent jouer les médias pour la promotion des industries culturelles ?

T.Y : Dans l'objectif 1 de la Convention de 2005, les médias font partie à une classe importante dans cette promotion. On parle de la diversité des médias dans cet objectif 1. Il s'agit donc de diversifier que cela soit en termes de contenus, de canaux, de supports, de collaboration mais aussi le rôle des médias en tant que vecteur d'information et de communication autour de la Convention de 2005, encore plus comment ces médias peuvent valoriser l'accès à la jouissance des industries culturelles et créatives.

Propos recueillis par A.O Yazid

 


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