Ça a été dit et ça vient d’être fait. Le Tché-Za Scool est ouvert. L’inauguration a eu lieu samedi dernier devant une foule réduite dans cette salle qui d’ores et déjà va accueillir les Comoriens, les professionnels, les amateurs et les scolaires.
Le pari est presque gagné. Les Comores abritent sa « première école de danse ». C’est sur l’initiative de Salim Mzé Hamadi Moissi alias Seush, fondateur, chorégraphe et directeur artistique du collectif Tché-Za que la structure est née. Dans une ambiance conviviale, le Tché-Za School a ouvert ses portes samedi dernier au quartier Hamramba, route Buscail. A travers cette structure nouvellement née, plusieurs types de danse seront enseignés, il s’agit du Hip-hop, du New style, du Pop, du Break danse, de la House, du Krump, de l’Afro Dance et de la Danse Traditionnelle. Et comme plusieurs genres de danses y sont affectés, le patron de la compagnie Tché-Za va donc collaborer avec plusieurs professionnels dans l’initiation et la formation. « Dans un pays qui maque de tout », comme l’a souligné Youssouf Abdoulmadjid, le désormais dirigeant du Tché-Za School va avoir du pain sur la planche.
Si aujourd’hui Tché-Za et Salim Mzé Hamadi Moissi reçoivent tous les honneurs des acteurs culturels de la place et de la coopération comme le service du Scac de l’ambassade de France auprès de l’Union des Comores c’est parce que la persévérance, la volonté et l’envie de réussir et d’atteindre ses objectifs a été de mise. Youssouf Abdoulmadjid, Administrateur de la compagnie, affiche une joie immense et précise que la réalisation de cet espace culturel leur tenait particulièrement à cœur, car « le projet de nouveaux aménagements culturels fait partie du plan de développement de Tché-Za ». « C’est une grande satisfaction de pouvoir l’offrir aujourd’hui aux habitants de Moroni, voir des Comores. […] Les Comoriens, les professionnels, les amateurs et les scolaires ont désormais un nouvel espace de jeux et de vie comprenant un studio de danse et de remise en forme, un espace de détente et de rafraichissement et des vestiaires », dit-il.
Seush et la danse, c’est une histoire qui ne date pas d’hier. Le Tché-Za lui est né de cette volonté qui animait le chorégraphe « de faire découvrir la danse comorienne dans le monde ». « Tché-Za est né à Dakar, dans des chambres d’étudiants », se souvient l’Administrateur considérant la création du collectif comme « une histoire des plus grands succès stories » qui n’est qu’à ces débuts. Seush et sa bande de danseurs ont réussi à faire connaitre la danse comorienne dans le monde. Ensemble, ils ont réalisé le ‘’Ntso Uziné Festival’’, ils ont tourné dans le monde et au sommet de tout cela, Tché-Za était programmé à l’Opéra de Paris, un évènement qui pas pu avoir lieu à cause de la Covid-19 mais qui est reprogrammé pour bientôt. Des volontés de faire de la culture comorienne une vitrine pour le pays, une culture qui, comme le dit la responsable du Scac, Paris Ambroisine, « n’a rien à envier au reste du monde, les initiatives ne manque pas. Mais sans implication des autorités où la mise en place d’une politique culturelle digne, rien de tout cela n’aura d’impact.
A.O Yazid
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