La Gazette

des Comores

Tcheza à la conquête de la France avec « L’Expat »

Tcheza à la conquête de la France avec « L’Expat » © : HZK-LGDC

Toujours présente sur la scène internationale, la compagnie de danse comorienne Tcheza, part au cours du début de l’année prochaine à la conquête de la France avec son nouveau spectacle « L’Expat ». Une œuvre chorégraphique par laquelle Salim Mzé Hamadi Moissi alias Seush, patron de ladite compagnie, présente la vie d’un homme face au défi de l’expatriation, de ses rencontres, de sa confrontation avec sa culture d’origine et sa volonté d’intégration. La scène mêle humour, danse et théâtre.


Ils sont sept et ils vont représenter les Comores, comme ils ont l’habitude de le faire, dans une longue tournée en France. Eux, ce sont les membres de la compagnie Tcheza avec à sa tête Salim Mzé Hamadi Moissi alias Seush. Après le spectacle ‘’Massiwa’’ où il convie les gens à « un voyage inhabituel au sein de l’archipel volcanique de l’océan indien (les Comores) », Seush, chorégraphe et leader de la compagnie Tcheza va faire rêver tous ses spectateurs avec sa pièce intitulée « L’Expat » à travers la France avec au programme quatorze dates à compter du 12 janvier 2021 à Vernouillet au 16 février à Coutances. « Pour quelles raisons aime-t-on le lieu d’où l’on vient ? Qu’a-t-on envie de transmettre aux autres ? Comment en conserver la beauté et l’originalité ? », se questionne celui qui assure en parlant de ‘’Massiwa’’ que « si tu viens chez moi, tu ne voudras pas retourner chez toi, tellement tu vas aimer ».

 

Cette magnifique prestation qui dresse un portrait en quatre tableaux de la vie d’un comorien d’aujourd’hui selon les mots de Seush, est inspirée par « des danses traditionnelles comme le wadaha, style féminin, ou le shigoma et le biyaya » dans un rythme « afro et classiques ». Son rêve c’est de faire des Comores une vitrine pour la danse contemporaine et cela malgré toutes les difficultés qu’il rencontre. S’il a réussi à atteindre son objectif de faire rêver ses spectateurs avec ‘’Massiwa’’, Seush ne peut que s’en réjouir. « Oui on y est presque. Aujourd’hui la danse aux Comores sera à l’amphithéâtre de la Bastille, l’opéra de Paris. La danse comorienne au centre de Paris, c’est fabuleux. Comme je le dis, de Madjadjou ou Asgaraly à l’opéra de Paris, c’est fou », s’enthousiasme-t-il.

 

Avec ‘’L’Expat’’, le chorégraphe raconte l’histoire d’un « homme face au défi de l’expatriation, de ses rencontres, de sa confrontation avec sa culture d’origine ». « L’Expat mêle humour, danse et théâtre », nous confie-t-il. Artistiquement, la compagnie Tcheza est devenue aujourd’hui un porte-drapeau de l’archipel sur le plan culturel. « C’est la plus grande tournée qu’une compagnie ou une équipe artistique qu’elle soit des Comores ou de la diaspora, n’a jamais réalisée », assure-t-il. Très fièrement, Seush confie que pour lui et toute son équipe « c’est un grand honneur de partir de si bas pour arriver où nous sommes aujourd’hui ». « Pour des artistes comoriens comme nous, c’est énorme. Vous n’imaginez pas, nous serions à l’amphithéâtre de la Bastille, nous qui sommes partis du CCAC Mavuna ».

 

De l’apport local, Salim Mzé Hamadi regrette qu’aujourd’hui sa compagnie ne soit pas reconnue à sa juste valeur. « Aujourd’hui, un danseur peut prétendre vivre de son art, mieux même qu’un fonctionnaire mais cela n’est pas possible car ce produit 100% comorien qu’est devenu le Tcheza n’obtient ni respect, ni aide, ni ouverture », regrette Seush. En attendant la suite de ce spectacle à travers l’Afrique notamment au Maroc, Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tanzanie, le collectif continue à travailler dur. « Nous croyons en Dieu et en notre travail », conclut-il.

 

A.O Yazid


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.