Le centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) a organisé en partenariat avec l’ambassade de France et sous la double tutelle des ministères de l’éducation et de la Culture ce mardi 26 novembre, un symposium sur les médinas des sultanats historiques des Comores. ce symposium va permettre de jeter les bases d'une gestion durable de ce patrimoine et de contribuer à l’inscription des médinas au patrimoine mondial de l’UNESCO avant février 2025.
C’est dans le cadre de la clôture des activités du projet FSPI-Patrimoine que cet évènement s’inscrit. La cérémonie d’ouverture a été marquée par les interventions de trois figures majeures comme le directeur général du CNDRS, le secrétaire général du ministère de l’éducation et le maire de Moroni. D’emblée, le directeur du CNDRS Toiwilou Mzé Hamadi, a ouvert le symposium avec un discours empreint de gratitude et de détermination. Il a souligné l’importance des médinas comme symboles de l’identité culturelle comorienne et de l’histoire des échanges internationaux de l’archipel. « Les médinas des sultanats comoriens ne sont pas de simples sites historiques. Elles incarnent l'essence même de notre identité culturelle et les savoir-faire uniques qui ont façonné notre société ». Il a également rappelé les efforts réalisés grâce au projet FSPI pour préserver et valoriser ces trésors patrimoniaux, tout en exprimant sa reconnaissance envers les partenaires, « ensemble, nous écrivons une nouvelle page de l'histoire des médinas des sultanats comoriens ».
Le secrétaire général du ministère de l’éducation, Said Soulé quant à lui, a dressé un portrait saisissant de la situation actuelle de la médina de Moroni. Il a évoqué les défis liés à la dégradation des bâtisses et a insisté sur la nécessité de revitaliser ces espaces à travers des projets concrets comme le FSPI Patrimoine. « À travers ce projet, nous avons pu initier des actions concrètes de sauvegarde et redonner vie à ces espaces qui, longtemps, ont servi de carrefours de rencontres et d'échanges». Il a également mis l’accent sur l’objectif central de ce symposium : « les restitutions, tables rondes et discussions prévues permettront non seulement de jeter les bases d'une gestion durable de ce patrimoine, mais surtout de contribuer à l’inscription des médinas au patrimoine mondial de l’UNESCO avant février 2025 ».
Le Maire de Moroni Abdoulfatah Said, a souligné le rôle historique de la capitale dans l’identité comorienne. Il a expliqué que la médina de Moroni est bien plus qu’un simple lieu physique, mais un témoignage vivant de l’identité et des échanges séculaires des Comores avec le monde. « Moroni, notre capitale, porte en elle l'âme des Comores. Sa médina, avec ses ruelles étroites, ses murs chargés d'histoire, ses mosquées ancestrales et ses traditions vivantes, est bien plus qu'un lieu physique. C'est un témoignage vivant de notre identité et de nos échanges séculaires avec le monde », explique-t-il. Il a salué l’initiative du CNDRS et le soutien de l’ambassade de France dans ce processus, tout en soulignant l’importance de transmettre ce patrimoine aux générations futures. « Ce symposium constitue une opportunité précieuse pour rassembler chercheurs, décideurs, partenaires internationaux et acteurs locaux autour d'un objectif commun qui est la préservation, la restauration et la transmission de ce patrimoine ».
Notons que ce symposium, qui se déroule sur deux jours, propose un programme diversifié à savoir les présentations d’études historiques et anthropologiques, discussions thématiques, expositions et ateliers collaboratifs. Ces activités visent à élaborer une vision commune et durable pour la gestion des médinas historiques. Les participants, composés d’experts comoriens et internationaux, travailleront également à finaliser le dossier d’inscription des médinas des sultanats comoriens au patrimoine mondial de l’UNESCO, un objectif ambitieux prévu pour février 2025. Cet événement témoigne de l’engagement des acteurs locaux et internationaux à préserver un héritage précieux. Il s’agit non seulement de protéger ces sites historiques, mais aussi de leur redonner une place centrale dans l’histoire et la culture comorienne. À travers cette mobilisation collective, les Comores réaffirment leur ambition de valoriser leur patrimoine et de lui offrir une reconnaissance internationale.
Mohamed Ali Nasra
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