La Gazette

des Comores

Sultan, un repos pour revenir fort

Sultan, un repos pour revenir fort © : HZK-LGDC

De passage à Moroni pour ses vacances, Sultan, Soultouane Benjadid de son vrai nom s'est confié à La Gazette dans un entretien. Sourire aux lèvres, l'ancien membre de la Team BS reste convaincu du repos déjà pris jusqu'ici et estime qu'il est temps de faire un retour mais que ce dernier se doit d'être fracassant.


Absent de la scène depuis une longue période, Sultan promet de revenir très prochainement. Après la sortie du projet ''Team BS'' avec plusieurs artistes dont La Fouine en 2014, le rappeur a fait un break jusqu'en 2016, date à laquelle il a sorti son dernier album solo. Trois ans depuis qu'il n'est pas entré en studio pour un vrai et grand projet. Sultan dit n'avoir pas eu envie de sortir depuis son dernier, « un projet musical ». « J'envoie des petits singles par-ci par-là mais je n'étais plus impliqué dans tout ce qui était artistique. J'avais un manque d'envie », lance-t-il. Pendant toute cette période, il dit s'être consacré à sa vie personnelle et artistiquement, il se voyait et se voulait libre d'où la sortie dans sa maison de disque. « J'ai quitté ma maison de disque qui était Sony et je me sentais plus libre au niveau artistique. Je n'avais plus de compte à rendre à personne. Je sors les projets comme bon me semble », soutient-il.

 

Aux Comores où vivent ses parents, Sultan est chez lui, sur ses terres et il retrouve ses racines et se ressource. Seulement, il ne vient pas pour s'inspirer ou pour prendre de l'élan. « Je viens ici pour voir mes parents qui vivent depuis quelques temps », glisse-t-il sourire aux lèvres. Des projets pour un grand retour, Soultouane Benjadid de son vrai nom en a en tête. Pour se relancer et prouver que son talent est toujours d'actualité, le natif de Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine annonce la sortie d'une mix-tape en streaming, « Éternel Challenger » en février 2020. « J'ai voulu faire un projet gratuit vu que je ne vais pas le mettre dans les bacs  ou dans un CD. J'ai aussi besoin de me retrouver parce qu'il a eu beaucoup d'artistes qui ont émergé, qui ont tiré leur épingle du jeu et qu'on va dire que le Game a changé de facette, les gens ne sont plus dans le Rap tel que je l'ai laissé. Aujourd'hui, il y a plusieurs créneaux que moi-même je suis perdu », dit-il en riant.

 

Pour se retrouver dans ce nouveau moule d'artistes qui émergent chaque jour, l'originaire de Mitsoudjé se souvient de ses débuts en 1997 et il s’est dit adapté aux différents rythmes et styles jusqu'en 2017. « Le Rap a changé énormément, c'est encore autre chose. Après je pense que je peux aussi m'imposer avec mon style ou peut-être qu'il va falloir que je m'adapte aux styles actuels. Je ne sais pas, mais pour moi c'est un challenge », précise-t-il. Avec sa voix grave, Sultan est reconnu de partout et il ne compte ni changer ni aller voir ailleurs car dit-il « ce n'est pas voulu car je ne suis pas né avec cette voix ».

 

Aux talents comoriens tels que Says'z ou la Guirri Mafia, il ne souhaite que le meilleur. Il estime que tous ont du talent et méritent plus et mieux. « Je sens qu'il y a un blocage mais un talent comme Says'z qui a signé avec un des grands de la scène actuelle en la personne de Gims ou la Guirri Mafia qui se fait un nom avec le Rap tel que je l'ai connu, peuvent s'imposer et être en lumière à la grande échelle. J'aimerais bien les voir à l'échelle d'un Dadju ou d'un Gims », explique notre interlocuteur.

 

Pour ce passage à Moroni, il dit qu'aucune show case n'est en tête surtout qu'artistiquement il n'a pas d'actualité. Aux talents comoriens et tous les artistes de la place, Sultan les encourage d'oser car « la musique n'a pas de frontière ». Et pour cela il espère que d'autres oseront faire ce que Dadiposlim et Say'z ont fait en s'ouvrant à l'international.

 

A.O Yazid

 


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