Mohamed Said Ouma et son équipe de tournage du film documentaire ont séjourné aux Comores pendant près de 30 jours pour des images du film ‘’Carton Rouge’’. Au cours de ce court séjour, les techniciens du monde cinématographique ont pris l’initiative de parler à des jeunes lycéens des métiers du cinéma lors d’une conférence à l’IGEN. Venue nombreuse pour y assister, cette nouvelle génération, adepte des smartphones, de la photo, de la vidéo et de la lumière a montré son envie de se lancer dans ce milieu riche en aventure.
C’est à l’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN), dans une salle noire de monde que le réalisateur comorien résidant à l’Île Bourbon, Mohamed Said Ouma et son équipe ont parlé des métiers du cinéma. Devant ce public de jeunes lycéens lors de la conférence des métiers du cinéma, l’équipe de tournage du film documentaire « Carton Rouge » de Mohamed Said Ouma n’a pas manqué d’arguments pour convaincre et persuader ces jeunes que « pour faire du cinéma, on n’est pas obligé de faire une formation dans le domaine ». A tour de rôle, le réalisateur Mohamed Said Ouma, l’assistante réalisateur Emma Lebot, le chef opérateur Azim Moolan et l’ingénieur de son Ulrich Grandjean ont parlé de leur parcours. Fiers de ce qu’ils font aujourd’hui, ce groupe qui dit avoir réalisé, pendant une période, d’autres métiers fait savoir qu’il s’agit d’une passion qui s’est transformée au fil du temps. « Quand on aime quelque chose, il faut le faire avec le cœur pour réussir », a lancé Emma Lebot.
Expliquant l’idée du film qui l’a conduit avec ses amis et collègues aux Comores, Mohamed Ouma montre qu’il s’agit d’une idée qui lui est venu en tête après l’évènement des jeux des îles de 2015. « Au moment du boycott des jeux de 2015, lorsque j’ai rencontré ces athlètes, où beaucoup avaient fui, j’ai rencontré deux jeunes femmes qui voulaient rentrer. Pour moi cela était très positif car ce sont des gens qui se battent au quotidien malgré le manque d’infrastructures », raconte le réalisateur en soulignant que son idée était de « inverser la tendance sur les Comores parce qu’on dit souvent que les comoriens sont des gens qui fuient donc de montrer qu’il y’a aussi des gens qui affrontent ce pays ». Il décline l’idée d’un film qui parle de la politique et annonce que c’est « un film qui parle tout seul et que les gens vont voir ce qu’ils vont voir ».
Pour cette aventure comorienne, Ulrich Grandjean et les autres disent se sentir bien. Pour cet ingénieur de son, venir aux Comores est un choix de la productrice du film. Toutefois, il dit se sentir bien à la découverte de cet archipel. « Avec Mohamed et Azim c’est la première fois qu’on travaille ensemble. Emma, elle, on se connait parce qu’on a déjà travaillé ensemble sur un projet. Mais c’est ça le bienfait du cinéma, le voyage et la découverte du monde », indique-t-il tout heureux. Techniquement, Ulrich dit n’avoir aucun mal ni difficulté car « ce sont des techniques déjà étudiées ». « L’expérience permet de prévoir », souligne-t-il.
Du côté de l’assistance, c’était le bon vivre et la découverte. Pour cette jeunesse familière aux smartphones, la vidéo, la photo et la lumière, l’heure était à la compréhension du comment et du pourquoi. Passionnée du cinéma depuis longtemps, Moina Hadidja Nassim de la classe de première S de l’école Mouigni Baraka, dit que c’est une « opportunité de savoir comment cela se fait » et affirme-t-elle avoir appris et retenu beaucoup que ce qu’elle s’y attendait. « J’ai appris que pour faire du cinéma, on n’est pas obligé de faire des études dans le domaine, qu’on ne doit pas abandonner ses rêves », raconte cette jeune qui a toujours rêvé de travailler dans le domaine du cinéma.
A.O Yazid
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