La Gazette

des Comores

Se retrouver et professionnaliser les jeunes

Se retrouver et professionnaliser les jeunes © : HZK-LGDC

Mettre des jeunes sur le chemin et les professionnaliser dans le domaine du slam est la volonté affichée par Dagenius, leader du collectif Slameur de la Lune lors des ateliers et du Master Class tenus au Centre culturel CCAC-Mavuna. Pour lui, la mission est d’octroyer à cette jeunesse du slam l’envie de travailler d’elle-même.


Le collectif Slameur de la Lune recherche les voies et moyens pour assurer une évolution dans le domaine. C’est dans cet objectif que des ateliers ont lieu tous les dimanches au Centre de Création Artistique des Comores (CCAC-Mavuna) qui a donné l’idée de l’organisation d’un master class assuré par des artistes de renoms de la scène en la personne de Cheikh Mc et de Jetcn Balacier. Abdou Kamal-Dine alias Dagenius, leader du collectif, montre que ce master class qui va durer deux mois a pour principe de donner les moyens à tous ces jeunes pour qu’ils puissent devenir autonomes. Après un premier mois assuré par lui-même, l’auteur de Msafara a jugé important d’inviter des paroliers pour des moments de partages. « C’est aussi une opportunité pour moi de leur donner cette façon de créer tout un spectacle. C’est une idée de base à les pousser et à travailler d’eux-mêmes », explique Dagenius.

 

Au cours de ce master class, le slameur a pris l’initiative d’organiser des ateliers de prestances scéniques, de façon à créer et de pouvoir passer outre la première création d’un texte. « Quand on écrit un texte, on se dit qu’on va aller le dire mais il faut aussi avoir une réflexion plus artistique, et beaucoup plus recherchée. J’ai voulu ainsi les mettre sur ce chemin et ainsi les professionnaliser dans leur domaine », poursuit-il. A travers ces ateliers et ce master class, il a donné des bases d’écriture car comme il sait le dire « les bases, ils les ont » et surtout qu’ « un texte de slam et un texte de rap, c’est presque la même chose ».

 

« Un texte reste un texte. Après c’est la manière de le dire qui change. En rap, on a des mesures, des temps et des pieds à suivre. Chose qu’on peut aussi faire en slam mais en ayant en tête cette idée de faire du slam. En rap et en chant, on peut te juger et dire que tu rappes ou chantes mal. Chose qu’on n’a pas en slam car on est libre et surtout on a cette liberté de puiser dans tous les arts scéniques sans limites pour en faire quelque chose après », explique-t-il.

 

Leader de la quatrième génération du collectif Slameur de la Lune, Abdallah Moina Zahnaki se félicite de la tenue de cet atelier qui leur a permis de partager et de rehausser leur niveau dans le domaine. « Nous avons tenu cette séance d’abord pour prendre de l’expérience grâce à Gamil et aux invités qu’on a eu qui sont des paroliers (Jetcn et Cheikh Mc). On a travaillé au niveau scénique, écriture mais ils nous ont partagé un peu leurs expérience professionnelles », relate Abdallah Moina Zahnaki pour qui le plus grand espoir c’est de voir grandir cette famille de slameurs. Pour passer le cap de la pandémie, la slameuse affirme que cet atelier leur a permis de travailler ainsi retrouver leurs activités. A tous les slameurs, Zahnaki attend une grande ouverture, des rencontres et des opportunités de partages.

 

A.O Yazid

 


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