La Gazette

L’année 2018 a été riche en termes d'activités culturelles. Les festivals, concerts, projet d'entreprenariat, arts contemporains ou encore sortie de disques (albums) ont pullulé durant l'année. Le plus marquant étant probablement la deuxième édition du festival « Slamer un pied sur la lune ». Un mélange d’artistes venus des quatre coins du monde avec pour passion commune: le slam. « Ntso Uziiné » n'est pas en reste non plus, avec une semaine de partage et de rencontre pour les arts contemporains qui a permis l'arrivée d'invités de marque à l’instar du Directeur des Arts du Sénégal et l’artiste, commissaire d’exposition, artiste et essayiste camerounais, Simon Njami. La quatrième édition de la foire « Made In Comoros », elle, a reçu les éloges du président de la République qui a reconnu le génie comorien dans les domaines de l'artisanat, des arts, production, entreprenariat, télécommunication ou encore informatique.

« Slamer un pied sur la Lune », la deuxième édition du festival de Slam qui a eu lieu du 20 au 25 septembre 2018 a été un évènement « presque complet et réussi ». Tout le monde a eu sa place, et s’est exprimé avec ses mots et lettres. Des moments de rencontre, de partage, de découverte, des moments de joie et de slam. Cameroun, Haïti, Madagascar, France et Comores ont été à la recherche d’un sixième continent dans les prolongations qui ont eu lieu à l’Alliance française de Moroni. Là où Capitaine Alexandre, le poète camerounais, a dit voir le monde « Sawa ». Diverses nationalités pour une même cause : partager le slam et retrouver ce sixième contient dans une salle qui n’a pas vu le grand public de l’Alliance. Mais pour les organisateurs, cela a été le public du slam. En tout cas le festival a été une réussite et les amateurs du slam s’en souviendront longtemps.

2e édition du Festival Ntso Uzine

Salim Mzé Hamadi Seush et la compagnie Tché-Za ont mis l’accent sur la valorisation des métiers de l’art et de la culture à travers une table ronde qui a lieu au Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS). Tout a été calculé, de l’organisation au déroulement des soirées. Pour Seush le principe été de réunir d’abord tous les artistes urbains de l’Océan Indien et pour les Comores, rebrousser chemin pour plus de valeurs. « Ntso Uziiné » invitait les jeunes à danser et le festival a su le faire. De la place Mtsangani à la place de l’Indépendance en passant par l’Alliance Française et le CCLB pour atterrir à la plage d’Itsandra, Lino, Chien de Guerre, Abdel et les autres ont redonné le sourire et plus d’envie de danser. C’était l’occasion d’assister au grand évènement du festival qui a lieu à la place de l’Indépendance « Yé Mzé Ndo3 », qui a récompensé les meilleurs danseurs de la région qui ont pris part au Battle. Abdel ElCapé, Lino Zagazé, Chien de Guerre et Djaba ont été élus meilleurs danseurs dans les différents styles.

4e édition du FACC

Le Festival d’Art Contemporain des Comores (Facc) a récompensé des peintres pour leurs œuvres artistiques. Zainou El-Picasso et Napalo en témoigneront. Hudjidjuwa, se connaitre, était à la quatrième édition et plus de 45 artistes et conférenciers du monde ont pris part. Fatima Ousseini, présidente du Facc avait précisé que le principe était de faire connaitre l’archipel à travers l’art. Le Facc a été un évènement riche en image panoramique du monde artistique. Après le FACC, s’en est suivi le festival Made In Comoros. Consommer comorien a été le principal objectif du foire de ce dernier. Le Président de la République, Azali Assoumani a reconnu le génie comorien. Pour les partenaires, les visiteurs, les organisateurs et les exposants, l’objectif de la foire a été de promouvoir la production comorienne, d’offrir une vitrine aux produits et aux savoir-faire, de sensibiliser le Comorien à consommer local. Il était question en effet de favoriser la rencontre entre les produits et le public. Des jeunes entreprises comme Farouk Fashion pour la couture, Beauté Beaucor pour le cosmétique à base de produit naturel et autres ont montré leur compétences.

Les Comores raflent les prix à la 5e édition Synergie Jeune Océan Indien

L’année 2018 était aussi question d’Entreprenariat et surtout de la femme qui s’investit. Une présence qui témoigne de la dynamique de la femme. Outre la foire Made In Comoros, la plateforme Synergie Jeune a remporté pour la cinquième édition du Synergie Jeune Océan Indien à l’Ile Bourbon trois prix et celui de la présidence de ce conglomérat de jeunes entrepreneurs de la région. Une vision qui s’inscrit dans le cadre de l’investissement privé et de l’entreprenariat de la jeunesse. Synergie Jeune a lancé plusieurs jeunes dont Anturiya Mihidjayi, Farida Djalim, Toimimou Ibrahim, … et aujourd’hui Moufida Abdoulhalik. Il est là question d’avenir, de réussite et de création d’emplois comme le montrait Farida Djalim. La Meck Moroni et ses partenaires comme

La Meck Moroni et ses partenaires comme la Coopération française, l’Université des Comores, le CIR, a mis en place la plateforme ‘’Subuti’’, (ose) pour faciliter encore plus l’investissement de la jeunesse entre 18 et 35 ans. Ce programme a comme objectif d’offrir une opportunité de création d’entreprise et d’emplois durables. Le Comesa et plein d’autres structures ont mis en place d’autres programmes allant dans ce sens. Que sera 2019 pour la Culture et l’entreprenariat et les programmes mis en place ? L’année ne fait que commencer.

A.O Yazid

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