Le rap n’a ni âge ni frontière. Mais pour le cas de Rayad, c’est peut-être aussi génétique car né d’un papa rappeur. A seulement 8 ans, le jeune franco-comorien se démarque. Les chiffres que fait ce natif de Sevran, palace du Rap, laisse à prétendre à une longue carrière dans le milieu chose que ne rejette pas son papa.
A seulement 8 ans, Rayad émerveille le monde du rap. C’est à 6 ans que ce « bébé » franco-comorien a pris le micro pour la première fois aux côtés de son papa, RDJB, qui lui, est aussi rappeur. Son père qui dit avoir était inspiré se souvient de la première fois que le jeune natif de Sevran a voulu chanter. « C’est une petite anecdote. J’ai été inspiré par lui car il me demandait souvent pourquoi je sortais tout le temps et qu’il ne me voyait presque jamais à la maison. Alors j’ai pris ces paroles et j’ai fait un son où il a voulu poser sa voix », se souvient le patron de MakournoundouGang connu par ses punchlines.
Après ce premier pas, Rayad s’est accroché car comme nous confie son papa « il aime chanter » et à ce jour il a sorti deux titres solos dont Bink’s (133 k vues en un mois) et A l’Aise (17 k vues en seulement 3 jours). Dans cette ville considérée comme le Palace du Rap en France, Rayad doit avoir du cran pour s’en sortir mais de ce côté-là, les chiffres qu’il commence à faire sont prometteurs et laisse optimiste son paternel qui ne cesse de l’encourager. « Cela me fait plaisir de voir mon fils avancer. Ce n’est que le début et j’affirme qu’il a du talent », lance RDJB. Du choix entre le rap ou autre chose, le papa qui joue aussi le rôle de manager laisse entendre que son petit protégé fait aussi du foot et qu’il ne cesse de l’encourager dans tout ce qu’il veut entreprendre. « Je le pousse dans tout ce qu’il veut faire. Que cela soit du foot, du chant, de la danse ou peu importe. Je le pousse à faire ce qu’il aime », lâche-t-il et surtout que « il est dans un club de foot et il fait de la musique. Si ça marche pour le foot tant mieux, si c’est dans la musique tant mieux. J’espère juste le voir où il veut aller ».
Pour se démarquer et se faire une place dans cet environnement qui a vu grandir des noms comme Kaaris, Kalash Criminel, Maes, Da Uzi ou Imen Es, Rayad doit apprendre à aller doucement mais sûrement. Et c’est cette philosophie que incarne le papa manager pour pousser son fils vers la grande porte. « On avance tout doucement. J’ai toujours grandi dans les quartiers. Je connais tous les vices et mon fils c’est quelqu’un de tranquille donc tout va bien », confie-t-il.
Faire de la musique à 8 ans n’est-ce pas dur surtout qu’il doit aussi aller à l’école ? Sur ce Radjab le papa a imposé des conditions à sa progéniture et la première c’est « de ramener les bonnes notes à la maison » chose que sait faire le jeune rappeur de Sevran. « Il n’enregistre des sons que pendant les vacances. Pareil pour les clips. Et les interviews sont pour les week-ends », dit-il. Dans les deux clips vidéos qu’à la pépite sur Youtube, on sent une star née avec du style et du caractère. Une marque de fabrique pour son papa et un espoir pour les Comores dans le hip hop français. Au beau milieu des jeunes de son âge du quartier Rayad est « la petite star du quartier » un statut que son père lui apprend à prendre en gardant les pieds sur terre et surtout « de faire la part des choses ».
A.O Yazid
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