Parti pour une tournée en Afrique après le marché des arts du spectacle d'Abidjan (MASA), Rahim Elhad Ahamada alias Parolier du Karthala a été contraint d'annuler ses prestations à cause de la pandémie de Coronavirus qui a mis à genoux le monde entier. Après près de six mois à Abidjan, le jeune slameur a rejoint le Sénégal, son deuxième pays, "où il fait ses études de Design et aménagement d'iintérieur de Bâtiment". Le natif de Mbeni a profité de cette longue période de repos pour peaufiner ces projets artistiques et scolaires. Interview.
Question : Comment vous vivez cette période de crise sanitaire mondiale ?
Rahim Elhad Ahamada : Je pense que tout le monde a mal vécu cette période, moi encore plus, comme j’ai été coincé dans un pays étranger pendant six longs mois sans pour autant m’avoir été préparé en conséquence. Heureusement, je suis tombé sur des personnes qui m’ont épaulé et nous avons essayé de transformer les difficultés en opportunités.
Question : Avant l’arrivée de cette pandémie, vous aviez entamé une tournée dans certains pays d’Afrique. Avez-vous eu le temps ?
R.E.A : C’était l’objectif de mon voyage, après le Masa d’Abidjan, je devais continuer dans d’autres pays avant de retourner à Dakar, mais malheureusement avec la COVID-19 les frontières ont été fermées et les festivals annulés. Je remets donc ça à une prochaine fois.
Question : Vous avez eu beaucoup de temps de repos donc de l’inspiration et du travail acharné pour évacuer le stress. Qu’est-ce que vous avez préparé pour votre retour ?
R.E.A : Effectivement, j’ai eu beaucoup de temps libre et j’ai pas mal avancé sur mes projets artistiques et scolaires. Artistiquement parlant, j’ai peaufiné les textes de mon album et travaillé la musicalité. Il me reste à entrer en studio. Ensuite j’ai travaillé sur un nouveau concept qui sera bientôt mis en ligne. Il s’agit d’un album vidéo intitulé « swauti yaki nantsi ». J’ai aussi eu le temps de relire mon recueil qui traite le sujet des « enfants de la rue » et j’ai élaboré des idées de spectacle et de projections autour de celui-ci. J’ai également travaillé sur mon festival, Bangwe de l’Oralité, dont la première édition a eu lieu en 2018 aux Comores. Et j’ai élargi mes relations et rénové le concept afin de lui donner des dimensions internationales dès la prochaine édition.
Propos recueillis par A.O Yazid
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