La Gazette

des Comores

Première édition du concours Waliya : 3 prix décernés aux meilleurs lauréats

Première édition du concours Waliya : 3 prix décernés aux meilleurs lauréats © : HZK-LGDC

La cérémonie de remise des prix du concours Waliya, initiative dédiée à la création de web-séries et portée par l’ambassade de France à Moroni en collaboration avec Seaview, Yas, Canal+ et l’ORTC, s’est tenue le vendredi 11 juillet à Moroni. Cet événement a marqué une soirée de célébration du jeune talent cinématographique comorien, en présence des lauréats, du jury, des partenaires institutionnels ainsi que de nombreuses figures du monde culturel.


Trois distinctions ont été décernées au cours de la soirée : le prix du jury, le prix du public et celui de la meilleure interprétation. Le prix du jury est revenu à la série Viral, réalisée par S. Hodari et produite par Pixel Studio, représentée pour l’occasion par Intissam Dahilou. Une nouvelle consécration pour cette équipe déjà primée lors d’un concours comparable en 2014. « Aujourd’hui, nous avons remporté le premier titre du concours Waliya. En tant qu’artistes dans le monde du cinéma, cela représente énormément pour nous. Après ce prix, on va continuer à travailler dur, à nous former et essayer de toucher un public plus large, voire l’international. À la nouvelle génération, je dirais d’y croire, d’aimer ce qu’ils font et de persévérer », a déclaré Intissam Dahilou, visiblement émue.

Le prix du public a couronné la série Shildron de Laounia Houssam, plébiscitée pour son originalité et sa sensibilité. Enfin, le prix de la meilleure interprétation a été remis à Himdat Andjib, jeune actrice issue de l’association CATOON, pour son rôle dans Boussole Digitale. Il s’agissait de son tout premier projet. « Remporter ce prix pour ma première interprétation, c’est un honneur. Je remercie l’ambassade de France, l’équipe Waliya et tous ceux qui ont participé. Le tournage n’a pas été facile, surtout en termes de moyens. On l’a fait par passion. J’ai été repérée lors d’un casting et, malgré les défis du timing et des ressources, on s’est donné à fond. J’espère pouvoir participer à d’autres projets et contribuer au développement du cinéma comorien », a-t-elle confié avec émotion.

Devant la presse, l’ambassadeur de France aux Comores sylvain Riquier a salué le talent et l’engagement des jeunes cinéastes : « Ce soir, c’était la clôture du projet Waliya, une initiative que nous avons soutenue avec Canal+, Yas, Seaview et l’ORTC. Le thème de cette édition  la désinformation est un sujet qui nous touche tous. Ce que j’ai vu est formidable. Les lauréats recevront une formation à la Fémis, une grande école de cinéma en France. Nous espérons que cela les aidera à vivre de leur talent. » Au-delà des prix, l’ambassade entend s’inscrire dans un accompagnement durable :« Notre engagement pour la jeunesse comorienne est une priorité. À travers des concours, des appuis techniques et financiers, et des formations, nous voulons encourager la création locale et aider à structurer un véritable écosystème culturel aux Comores. C’est une jeunesse qui a du talent, qui sait faire, et cela mérite d’être soutenu dans la durée. »

Le concours Waliya, par son format et son ambition, a démontré une fois de plus la vitalité de la jeunesse comorienne dans le secteur audiovisuel. Dans un contexte où les opportunités sont rares et les moyens limités, ces projets révèlent une créativité sincère et une volonté de raconter, de dénoncer, de rêver. Le choix du thème « la désinformation » a permis aux participants de proposer des récits engagés, ancrés dans les réalités sociales et numériques contemporaines. Et au-delà de la compétition, c’est toute une génération de jeunes artistes qui a trouvé une scène, un public et, surtout, une reconnaissance. La cérémonie s’est achevée sur une note d’enthousiasme. Les organisateurs ont réaffirmé leur volonté de poursuivre cette dynamique, avec l’appui de partenaires engagés. La jeunesse comorienne a prouvé, une fois encore, qu’elle avait des choses à dire, des images à créer, et des mondes à inventer. Le cinéma au pays n’est plus une promesse mais il est en marche.

Mohamed Ali Nasra

 

 


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