La Gazette

des Comores

POMWEZI, vers un long avenir dans le slam

POMWEZI, vers un long avenir dans le slam © : HZK-LGDC

Il porte en lui des projets. Le collectif POMWEZI peut bien les réaliser car sa principale mission c’est de sensibiliser, former, inciter à la passion des mots. Ce choix est porté par tout un groupe mais vulgarisé par Ibrahim Mohamed alias Ben et El-Badaoui Said Abdou alias Slafouète.


Installé à Anjouan, le collectif POMWEZI se révèle dans la scène slam de l’archipel des Comores. De passage à Anjouan, nous avons rencontré deux des membres de ce collectif qui cherche à se positionner depuis sa création le 30 juin 2019. POMWEZI n’est pas qu’un collectif de slam comme nous l’explique son président El-Badaoui Said Abdou alias Slafouète. Pour lui, le collectif qui réunit aujourd’hui une trentaine de membres, est une sorte de centre de formation et d’insertion dans les arts bien qu’il s’intéresse beaucoup plus au slam-poésie. « Nous faisons découvrir aux jeunes le sens d’être artiste, slameur surtout. Et comme le veut le slam, nous leur laissons de nature à découvrir d’eux-mêmes sans aucune pression car ils doivent se découvrir peu à peu. Nous sensibilisons peu à peu tout le monde mais surtout les jeunes, nous allons un peu partout dans les écoles privées et publiques pour pulvériser et arroser les âmes qui se trouvent dans cet art libre », explique-t-il.

De son côté, Ibrahim Mohamed connu sous le nom de Ben revient sur le sens du nom POMWEZI. Une appellation qui porte plusieurs sens et dont chacun prouve une réalité. « POMWEZI c’est du comorien et cela veut d’abord dire décrochez la lune. Ce nom nous permet d’imaginer qu’avec le slam, on peut faire beaucoup de chose et même rendre possible ce qui est impossible. POMWEZI a aussi un sens lié à la réalité de notre archipel et de la poésie. Le ‘’PO’’ de la poésie et ‘’MWEZI’’ qui représente les iles de la Lune ou le dire en comorien ‘’Pohori la mwezi (poésie de la Lune)’’ », justifie Ben.

D’un engagement ou d’une lutte quelconque, le collectif n’en a pas. Le plus important pour ces jeunes c’est de faire chantonner les mots, offrir de la lumière et vivre des mots pour soulager les maux. Tel est le cas des nombreux textes écrits pour dénoncer les violences faites aux enfants car pour eux « un enfant broyé, c’est tout un avenir mis en péril ». Pour rependre leur passion, le collectif a créé le concept Slamedi. « Le concept Slamedi est une scène que nous avons mise en place et qui fait que chaque dernier samedi du mois nous organisons une scène libre où chacun peut venir s’exprimer », réconforte le jeune Ben

Des projets et des collaborations avec d’autres slameurs sur l’ensemble du territoire, les deux leaders de POMWEZI citent entre autre les rencontres et projettent des bons projets pouvant faciliter à la rencontre des slameurs. « Notre volonté s’est de propager le slam-poésie, comme nous le faisons, à travers le pays voire la région (Afrique). Nous avons un livre en cours de téléchargement comme on le dit. Nous nous projetons pour une organisation d’un grand festival national, sortir un album, écrire un film, rassembler tous les slameurs à se connaitre », énumère Slafouète, le président. Sensibiliser le plus de jeunes à faire du slam-poésie est une priorité, les former et rendre curieux en est une autre.

A.O Yazid

 


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