Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) a soufflé jeudi 16 janvier dernier à Moroni sa 46ème bougie. Une occasion de mettre en avant la richesse du patrimoine comorien et l’importance de sa préservation pour les générations futures.
Le Centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) a célébré, jeudi 16 janvier dernier à Moroni, son 46ème anniversaire. Cette semaine commémorative, placée sous le signe de la culture et de l’éducation, a été l’occasion de valoriser les trésors historiques et les savoir-faire traditionnels qui font la richesse des Comores. Entre la présentation d’un dossier pour l’UNESCO, cet événement a rassemblé les acteurs culturels et institutionnels du pays.
Dans son allocution, le directeur du CNDRS, Dr Toiwilou Mze Hamadi a salué l’engagement de l’institution depuis sa création : « Cet anniversaire n’a pas seulement été une occasion de rendre hommage au travail remarquable accompli, mais aussi de souligner l’importance de l’éducation, de la culture et de la préservation du patrimoine dans le développement de notre nation. » Il a rappelé que « les Comores ont toujours été un pont entre plusieurs civilisations », mettant en avant la richesse des traditions locales influencées par des apports arabes, perses, africains et asiatiques.
Parmi les éléments phares de ce patrimoine, les Médinas, anciens centres politiques, économiques et culturels des sultanats historiques, ont occupé une place centrale dans les discussions. Ces Médinas, a expliqué le directeur, « abritaient les palais, les marchés et les lieux de culte, symbolisant le cœur vibrant des sociétés comoriennes.» Et de continuer : « Les Médinas des Comores sont des témoins vivants des échanges culturels et commerciaux de l’océan Indien. Leur urbanisme et leur architecture, fais de pierre corallienne, reflètent une sophistication et une authenticité qui les rendent exceptionnelles.» Il soulignera l’importance de ce patrimoine dans la compréhension de l’identité comorienne. « Il est crucial que nous réinvestissions dans la recherche et la préservation de nos Médinas, non seulement pour honorer notre passé, mais aussi pour garantir un avenir où nos traditions et notre histoire continuent de briller.»
Présente, la ministre de l’éducation par intérim Fatima Ahamada, a représenté le gouvernement lors de la cérémonie et a insisté sur l’importance de la synergie entre l’éducation et la culture : « La transmission du savoir, la préservation de nos traditions et la valorisation de notre patrimoine sont des éléments essentiels pour construire une société forte et éclairée.» Elle a également rappelé que ces actions s’inscrivent dans la vision du chef de l’État, Azali Assoumani, pour des Comores émergentes. Le moment fort de cette célébration a été la présentation officielle du dossier en vue de l’inscription des Médinas des sultanats historiques des Comores au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce projet ambitieux, discuté lors d’une table ronde interministérielle organisée le 07 janvier dernier, vise à sauvegarder et valoriser ces trésors architecturaux uniques. « Cette étape cruciale nous engage tous dans une aventure collective pour faire reconnaître nos Médinas à l’échelle internationale», précise-t-elle.
Parmi les activités marquantes, une formation à la fabrication et à la pratique du Ndzendze, cet instrument traditionnel emblématique, a eu lieu. Cette initiative vise à transmettre les savoir-faire locaux aux jeunes générations. « Ces savoir-faire sont un pilier fondamental de notre identité culturelle et méritent d’être préservés » souligne-t-elle. Les festivités se sont poursuivies au musée national jusqu’au 18 janvier, avec des portes ouvertes permettant aux visiteurs de découvrir ou redécouvrir la richesse du patrimoine historique et culturel.
Cet anniversaire s’est imposé comme un moment de fierté nationale et de réflexion sur les efforts à déployer pour préserver l’héritage comorien. « Je voudrais encore remercier le CNDRS pour son engagement continu dans la promotion de la culture, de la recherche et de l’éducation. Je souhaite que ces échanges se poursuivent pour le bien de notre pays, » a conclu Madame Fatima Ahamada.
Mohamed Ali Nasra
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.