La Gazette

des Comores

Ouverture du 4e Festival d’Arts Contemporains des Comores / Les Arts pour la reconnaissance des peuples

Ouverture du 4e Festival d’Arts Contemporains des Comores / Les Arts pour la reconnaissance des peuples © : HZK-LGDC

La 4e édition du Festival d’Arts Contemporains des Comores (FACC) a été lancée hier jeudi. Le Président de la République, accompagné de la première dame ainsi que de la Ministre de la Jeunesse, des Arts et de la Culture, a sillonné la salle d’exposition où une multitude d'œuvres d’arts de différents artistes étaient exposées au grand public.


Une cérémonie bonne ambiance, c’est le premier sentiment de tous les participants. L’assistance a, pendant 30 minutes, applaudi la compagnie de danse Tché-za, qui interprétait sa pièce intitulée ‘’Soyons fous’’: « Pour ce festival, je voulais briser les limites et pour le faire, il faut faire le fou, explique le directeur artistique et chorégraphe de Tché-za, Salim Mzé Hamadi Seush. Il y’a beaucoup de limites mais ce que j’ai exposé là-dessus, ce sont les limites sociales parce que c’est le mental qu’il faut d’abord briser ». Lors de cet évènement où des trophées pour les concours d’Arts plastiques devaient être discernés, seul le prix ‘’Simbo Jeunesse aux élèves’’ a été remis à un duo de Mayotte ayant produit une œuvre de graffitis sur les cinq continents. Pour leur participation au festival, Ahamadi Ousseni Djadid, 14 ans et Soufou Chafiou, 15 ans, semblent plutôt satisfaits de leur travail. «Gagner ce prix prouve que nous devons continuer et ajouter un surplus dans l’avenir », ont-ils lâché, joyeusement.


Créer une synergie


Pour le pape de la culture Africaine, Simon Njami, l’objectif du festival est de donner un avenir à notre jeunesse. Une idée que l’essayiste défend avec conviction: « Le principe, c’est de créer une synergie entre tous les artistes... L’art, c’est un territoire particulier. Et l’essentiel, c’est de nous connaitre nous-mêmes », a-t-il précisé. Une idée que reprendra le Président de la république pour qui ce festival permet à d’autres artistes de découvrir les talents des Comores. « Les expositions à l’honneur doivent constituer les premiers jalons de l’émergence des industries culturelles dans notre pays », dira Azali Assoumani. Reconnaissant que le pays est le carrefour entre l’Orient, l’Occident et l’Afrique, Azali souhaite aussi que festival soit « un forum de réflexion, d’échange et de mutualisation des savoirs et des expériences ». « L’art authentiquement comorien devra donc être, pour nos jeunes, le moyen de valoriser en eux, l’image des Comores, de s’ancrer culturellement, de s’aimer soi-même, de se découvrir au milieu d’une mondialisation tentaculaire », a déclaré le président de la République.

 

Faire connaitre et aimer les Comores

 

Bien qu'ouvert et déterminé « à accompagner » de telles initiatives, les autorités dans la réalité, ne s'impliquent que très peu, voire pas du tout, quand il s'agit des Arts et de la Culture. Azali Assoumani confiera tout de même son souhait « à accompagner les initiatives de ce genre, car elles contribuent à la consolidation de l’image positive dont jouit notre pays, à faire connaitre et aimer les Comores en particulier par les jeunes de nos quatre belles îles, à l’intérieur et dans la Diaspora ». Elamine Sarr, Directeur de Cabinet du Ministère de la Culture et Chef de la délégation sénégalaise, affirme lui: « Sans artiste, point de Culture ». Ce dernier se réjouit que les liens fraternels entre les Comores et le Sénégal portent leurs fruits, le Sénégal est en effet le parrain de cette quatrième édition du FACC. Elamine Sarr dira la volonté du Président Macky Sall d’accompagner les Comores dans ce domaine. Pour cet administrateur des Arts et de la Culture sénégalaise, il faut privilégier le domaine car « il est un cadre de rencontres, et de rencontres entre les peuples et la jeunesse ».

 

A.O Yazid

 

 

 


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