Malgré des difficultés comme des coupures d'électricité et le manque d'infrastructures adaptées, la 14e édition du Médina festival organisée à Mutsamudu et Ouani du 28 au 29 juillet dernier fut un succès. Des artistes locaux comme Cheikh MC et Lee Nossent parlent d'un événement de taille où des artistes de la région ont prodigieusement fait la promotion de la musique et de la culture africaine.
Le mois dernier, des artistes de la région se sont retrouvés à Anjouan dans le cadre du Médina Festival. Un événement qui a été d'une très grande envergure que même les organisateurs ont eu du pain sur la planche concernant l'organisation. « C'était des moments forts bien sûr que malgré des soucis tels que l'électricité n'ont pas mené le projet en échec », se réjouit Lee Nossent et de regretter que « seulement l'organisation à Mutsamudu était très difficile dans la mesure où le lieu réservé pour l'événement se situe à proximité d'une école alors que c'était en période d'examen. Il fallait attendre la fin de ces des examens pour toute sorte d'installations. Ce qui a provoqué des retards sur le commencement du festival à Mutsamudu ».
Il a montré que tous les artistes invités ont été au rendez-vous d'autant plus que les deux événements à Mutsamudu et Ouani ont eu un public extraordinaire. Lee Nossent qui était au cœur de l'organisation a applaudi les efforts déployés au niveau de la communication. « Dans les deux événements, les artistes se sont engagés au maximum pour un show exceptionnel, le public également était vraiment là », dit-il. Il faut rappeler que Médina Festival s'organise tous les années sauf qu'en 2019, la crise sanitaire a empêché son déroulement. Ce n'est qu'en juillet dernier que l'initiative a été reprise. Depuis des années, Medina s’efforce de mettre en avant la culture comorienne pour en faire un lieu de rencontre spectaculaire sur la région de l'océan indien. « L'ambiance était là. Ce n’était pas une compétition des artistes mais un moment d'extase. Donc la plupart ont joué en live peut-être 2 ou 3 artistes ont fait du playback. Nous avons hâte de nous retrouver et hâte de sentir à nouveau », ajoute-t-il.
De son côté, Abderemane Cheick a regretté les coupures d'électricité et des groupes électrogènes qui ne supportaient pas la puissance de la sonorisation. « C'était vraiment dommage mais l'organisation et les artistes ont pu s'adapter aux conditions et on a eu la chance d'avoir un public qui a joué le jeu et le résultat était très positif malgré tout », montre-t-il, avant de poursuivre que « l'événement était digne d'un grand festival surtout l'accueil est l'implication de la population de l'ile. Cela a témoigné l'importance de l'événement. Ça m'a fait plaisir de voir cet engouement et cet amour de la musique chez nous ». Selon le Cheikh, le plaisir de jouer avec d'autres artistes a créé aussi une émotion. « Oui très beau casting. J'ai aimé me mélanger avec ses frères et sœurs venant des autres île et quand ça se passe chez nous c'est encore plus fort pour nous parce que ça veut dire qu'on ne fait pas que aller chez les autres ». En tout cas pour la prochaine édition, l'artiste suggère une implication de l'État dans le financement du festival et de faire en sorte qu'il soit compétitif au niveau régional et que les problèmes liés à l'infrastructure ne viennent pas ternir l'image de la culture comorienne et du coup, celle du pays. « Notre objectif est de pousser la musique comorienne à un niveau plus haut », conclut-il.
Kamal Gamal
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