La Gazette

des Comores

Musique : Watwaniya Production, Cheikh Mc vise la « renaissance » du Label

Musique : Watwaniya Production,  Cheikh Mc vise la « renaissance » du Label © : HZK-LGDC

Dans les quatre murs de son studio situé à la Castellane sous quartier de la Coulée au Nord de Moroni, Cheikh Mc affirme « bosser sans limite ». Premier grand artiste de la scène Hiphop des Comores, ce natif de Mtsangani n’a qu’un seul objectif, « cultiver le talent pour faire renaitre Watwaniya Production », son Label tout en certifiant sa volonté d’accompagner, valider et donner la force à cette nouvelle génération.


Casquette et tee-shirt noirs face à son écran d’iMac, Cheikh Mc raconte le souhait de Watwania. Fier de ses réalisations et du travail effectué jusqu’ici, l’artiste à la vingtaine d’années de carrière explique qu’à travers cette nouvelle stratégie de recrutement de jeunes talents, Watwania veut donner une autre couleur au travail. « Je fonctionne avec des objectifs, des artistes que je ramène d’un point A à un point B. Avec des talents comme Chucky ou Dadi avec qui j’ai déjà 13 ans, on est parti de loin et maintenant on vise l’international », indique-t-il. Pour lui, si aujourd’hui les projets prennent du retard, c’est parque le travail est fait avec les moyens de bord.

Exigeant sur le plan technique, le Cheikh fait savoir que le rap est un art des ghettos, des banlieues. La nouvelle politique artistique du Label semble se conformer à cette idée et volonté de parler de la réalité du pays à travers la vie dans les banlieues et ghettos du pays. « On doit cultiver. […], Si on s’en fout des quartiers et que ces derniers n’évoluent pas, c’est qu’ils n’ont pas de représentants et ceux qui sont censés les représenter se revendiquent d’un village qu’ils connaissent à peine. A l’instar de JETCN, qui est un artiste d’Asgaraly, il doit l’affirmer haut et fort », indique celui qui dit que le plus important c’est de « construire un environnement et d’affirmer son identité ».

Après Chucky, Dadi, et tous les autres talents qui sont passés vers Watwania, du début jusqu’ici, Cheikh et son équipe passent à la quête de jeunes artistes. Pour faire « renaitre » le Label et le conduire dans une autre dimension, plus ouverte à la modernité de la musique locale et à la confirmation de l’identité nationale, l’auteur de ‘’Djibuwé’’ dit avoir déjà signé quatre nouveaux dont un jeune talent féminin.

« Dans mon rôle d’artiste, je dois donner la force à tous ceux que je valide. Je dois être le grand frère qui défend sans barrière et sans forcément être d’un clan parce que je ne considère pas Watwania comme tel », explique Cheikh Mc par rapport à la nouvelle stratégie et sa place dans un futur proche. Fier de sa carrière et de ce qu’il a réalisé, le natif de Mtsangani dit vouloir mettre son temps et ses moyens dans des artistes qui peuvent ramener de la valeur à travers une nouvelle stratégie du Label. « On a mis plus de moyens sur une fille, Norena, parce que je vois qu’il en manque dans la scène », lance-t-il.

Après la sortie de l’album de Chucky MistaRes, ‘’Ndovi Eka Tsi Ndam’ ‘’, Cheikh Mc laisse entendre que le Label s’apprête à sortir d’ici début Août ‘’Holo’’ de DadiPoslim tout en travaillant pour la tenue de son spectacle live avec une mise en scène à la hauteur de l’album à Paris le 13 Décembre. Une couleur de musique, des styles propres, un rythme ambiancé, Cheikh MC dit qu’il faut tout tenter pour arriver au top. « On crée notre musique. Et moi ce qui me motive, c’est de créer un son pour influencer la musique du monde », confie-t-il.

 

A.O Yazid

 


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