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Le grand chanteur de Twarab, Nassor Saleh, nous a quittés samedi à l’âge de 75 ans. Une étoile s'est éteinte dans la musique comorienne.
L’artiste Nassor Saleh, un des chanteurs emblématiques de la mythique association Aoulad El Komor, est décédé samedi dernier des suites d’une maladie. Chanteur incontesté, il a bercé plusieurs générations de Comoriens depuis le début des années 1970, avec ses innombrables chansons d’amour. Parmi elles, nous citerons « Mna Nkame », « Chiromani », « Trunda » ou encore « Vedetti » qui ont marqué les esprits.
Nassor Saleh était un homme affable, proche des gens et extrêmement courtois à en croire ses proches. De Nassor Saleh, la nouvelle génération a beaucoup appris, tant dans sa passion pour la musique, qu'il démontrait à travers ses chansons et ses sorties, que son incroyable talent, sa façon d’interpréter ses textes, sa technique de chant ou encore l'expression de son visage et sa façon d’habiter la scène durant ses performances.
« Nassor Saleh était une star d’époque et ma mère me parlait beaucoup de lui ; elle disait de lui qu’il était son idole. Je pense que son arrivée correspond à l’arrivée du Twarab aux Comores et il avait vraiment de succès à l’époque », témoigne le rappeur et compositeur, Cheikh Mc. Pour cet artiste phare de la nouvelle génération, Nassor Saleh est l’un des rares artistes à avoir continué à faire de la musique même à un certain âge.
« Nous, la nouvelle génération, avons eu la chance d’échanger beaucoup avec lui à travers des formations sur les instruments du Twarab. Pour moi, c’était une grande icône et un grand ami», a confié Cheikh Mc. Nassor Saleh était aussi un militant engagé pour la justice sociale. Membre fondateur du parti Mayesha Bora, il avait mis son domicile à disposition pour servir de siège du parti. C’était aussi un soldat de conscience ; il était parmi l’un des premiers officiers de l'Armée Nationale Populaire de la RDLSK (République Démocratique, Laïque et Sociale de Komori). Nassor Saleh a été inhumé dimanche à Moroni. Il restera probablement pour les Comoriens, l’un des plus éminents ambassadeurs du Twarab. Il avait passé son enfance en Tanzanie, où il est né.
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