Pour lutter contre la délinquance juvénile et la consommation des produits stupéfiants, l’association ViaduQ en collaboration avec les habitants de Madjadju, la commission nationale des droits de l’homme et la Fédération comorienne d’échecs ont ouvert ce week-end un centre culturel au quartier populaire Madjadju au sud de Moroni.
Un pas vers la lutte contre la délinquance. Le quartier Madjadju au sud de Moroni, connu pour ses activités noctembulistes et surtout la délinquance juvénile, va peut-être émerger vers la prospérité. Dimanche 28 juillet dernier, l’association ViaduQ en accord avec les habitants de Madjadju, la Commission nationale des droits de l’homme et la Fédération comorienne des échecs ont inauguré le premier centre culturel mis en place pour éradiquer la consommation des produits stupéfiants. Cette action vise à encadrer les plus jeunes pour les préserver contre la délinquance.
Dans un entretien téléphonique, un des responsables du centre Samir Bacar se réjouit de cette belle initiative. Baptisé « CaduQ », le centre culturel est l’une des solutions pour sortir le quartier du gouffre et de valoriser l’image du quartier qui au départ était « Madji dju ». « L’ouverture s’est bien passée car 90% des habitants du quartier ont répondu présents malgré le manque d’espace. On pourrait parler d’un objectif atteint», explique-t-il. Pour se débarrasser de la mauvaise étiquette qu’on lui colle, les habitants du quartier en collaboration avec ViaduQ ont décidé de créé ce centre. L’objectif est de recadrer les jeunes. « On a remarqué l’augmentation exponentielle de la délinquance dans notre quartier donc pour sauver cette nouvelle génération et les enfants en bas âge, on a décidé d’ouvrir ce centre qui leur garantira une bonne orientation éducative », précise-t-il.
Ici il existe des hommes bien, comme des écoliers, des chanteurs et des intellectuels, la droiture reste une priorité pour ses habitants. Même s’ils ont peiné à sensibiliser les jeunes, ils ont quand même pu les réunir. « On a eu du mal à sensibiliser les jeunes pour l’ouverture. Pour nous, si l’enfant n’est pas scolarisé, il viendra à la bibliothèque au lieu d’être sous l’influence des mauvaises personnes et des mauvaises fréquentations ». Et d’ajouter : « A Madji dju la drogue et l’alcool sont à la portée de tout le monde ».
Samir Bacar explique que plusieurs activités sont au programme. Pour l’évolution du quartier, ils souhaitent par la suite faire une étude approfondie sur comment diminuer tous les problèmes du quartier liés à la consommation des produits stupéfiants. « Nous avons un projet, celui de donner forme au centre culturel, une éducation à la culture, l’éducation islamique, des documentaires… » Ce centre est à la portée de tous. Des bénévoles veilleront au bon fonctionnement des lieux. « Tous les gens de Madji dju ou des quartiers voisins peuvent assister aux expositions gratuitement.»
Dans le cadre du développement du quartier, les habitants souhaitent mettre en place un comité et des règles à suivre. « Dans tous les quartiers on vend des produits stupéfiants, mais les consommateurs se cachent pour acheter et dès fois ils en trouvent difficilement.» Notons que l’association ViaduQ a pris l’initiative d’accompagner les enfants à la pratique de différents jeux comme le scrabble, le jeu d’échec et une projection de dessins animés. Malgré l’insuffisance des livres, beaucoup d’enfants ont commencé à fréquenter les lieux.
Mohamed Ali Nasra
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