La Gazette

des Comores

Littérature « Les aventures de Mhoma l’audacieux », un roman auto-sociographique

Littérature « Les aventures de Mhoma l’audacieux », un roman auto-sociographique © : HZK-LGDC

Servir l’autre, aider, ne pas mentir, ne pas nous haïr, apprendre à servir la nation et l’humain, à combattre la corruption, ne pas se faire du mal… C’est tout ce que tente d’expliquer Mohamed Mzé dans « Les aventures de Mhoma l’audacieux », un roman qu’il définit comme auto-sociographique et non autobiographique.


« Les aventures de Mhoma l’audacieux » n’a rien d’un roman « autobiographique mais auto-sociographique » comme le dit l’auteur, Mohamed Mzé (Foundi Mzé pour les intimes) car, explique-t-il, « à chaque fois qu’on lit un livre, on le fait dans un environnement sociologique ». Au Lycée de Moroni, un lieu où Foundi Mzé a marqué de son empreinte en tant qu’enseignant, la présentation de ce nouveau chef-d’œuvre littéraire et sociologique s’est faite dans la bonne entente devant les quelques enseignants et élèves présents. Et comme le souligne le préfacier, Dini Nassur, « cet ouvrage est un long voyage tranquille vers le passé, un retour diligent au présent et un bond en avant apaisant pour le futur. Sous l’ombrage calme du jardin des savoir où les fontaines abreuvent en sciences sociales qui assouvissent, tout délicieusement, nos soifs en histoire, nos curiosités en anthropologies ; nos interrogations en sociologie et surtout nos contradictions en politiques, le village de Shuani est ici le véritable carrefour de toute une civilisation ».

 

Si le roman contient 12 chapitres, l’auteur, qui est un ancien enseignant, ancien directeur de l’ENES et de l’IFERE, ancien directeur de la SOCOMITA (Société Comorienne Mixte, Etat et Privé) et ancien Secrétaire général du Wilaya de Ngazidja sous le régime révolutionnaire, commence son intrigue à Shuani, « ce beau village qui a su entretenir sa fabrication pour nous servir des hommes et des femmes de forte spiritualité, de ferme volonté révolutionnaire et d’experts qui ont bouleversé notre société ». Foundi Mzé peint sa localité et son environnement natal.

 

Et si pour le préfacier, ce roman nous ramène « dans un fleuve tout fluide » qui permet à Mhoma de nous faire découvrir « notre ‘’Nous’’ », l’auteur prend le soin de mentionner le « déracinement intérieur et extérieur » de ce personnage évoquant alors un réel « questionnement sur l’homme ». « Tout cela nous conduit à la méditation interrogative sur le comportement de l’homme dans sa vie, son quotidien et bien encore. Les contradictions, une réalité universelle à surmonter et la prédétermination », explique Foundi Mzé affirmant que le plus important dans cette œuvre est d’en tirer profit de ce qui est de l’homme car « il ne peut pas y avoir une vie pour un seul homme ». « Il faut un pacte lorsque l’homme vit en société. Le pacte imposé par la nature notamment la convivialité. C’est ce qui constitue ce que j’appelle la méditation », poursuit-il. 

 

Invitant les gens à la lecture de « Les aventures de Mhoma l’audacieux », Foundi Mzé porte un regard sur la société. Une société qu’il décrit comme « une société de discours qui ne met rien en pratique ». « L’homme dans la société doit œuvrer pour la découverte de la vérité, de qui nous sommes, de ce que nous devons être, ou de ce que nous devons faire dans ce monde, de notre existence. Il doit aider et accompagner les autres », dit-il en précisant que dans cette société pour apprendre qui sont les autres il s’agit de « ne pas mentir, ne pas nous haïr, apprendre à servir la nation, l’humain, à combattre la corruption, ne pas se faire du mal ». Ceci dit que la bonne manière de réussir dans la société selon l’auteur c’est « de se remettre en cause, s’adonner et être déterminé pour qu’à la fin on puisse s’affirmer ».

 

A.O Yazid

 

 

 


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