Lors de la première édition du salon comorien du livre, le président de la République avait promis de mettre en œuvre les accords de Florence pour faciliter l’accès du livre aux amoureux du la lecture. Deux ans après, rien n’est fait.
Le 28 Août 2014, l’ancien président Ikililou Dhoinine a signé le décret de promulgation de la loi de ratification des accords de Florence. En mars 2016, son successeur Azali Assoumani avait annoncé sa mise en œuvre rapide. Une bonne nouvelle pour les amoureux du livre. Juillet 2018, cette promesse du président de la République n’a toujours pas été tenue. Aujourd’hui, la non application des accords de Florence est devenue un handicap pour les comoriens qui veulent s’approprier le livre.
« Les accords de Florence sont toujours en attente et cela constitue un handicap pour de nombreux comoriens du monde littéraire. Et je tiens à vous dire aujourd’hui que même les libraires se plaignent beaucoup de cette non application des accords de Florence », avance Pierre Barbier, le directeur de l’Alliance Française de Moroni qui abrite la plus grande bibliothèque de la capitale avec 12 000 ouvrages. La mise en application des accords de Florence va permettre de faire une détaxation des livres, ce qui induira par la suite une meilleure accessibilité des livres pour tout le monde et aller vers une démocratisation des la lecture. « Je suis de ceux qui croient que la réduction des taxes sur le livre sera la meilleure solution pour promouvoir le livre », poursuit-il.
Face à ce retard de la mise en application des accords de Florence, le directeur de l’AF de Moroni compte se tourner dans le numérique et éviter la cherté des taxes douanières. « Les gens ont besoin de lire. Mais avec le coût exorbitant du livre, cela devient de plus en plus compliqué. Pour nous, la seule solution est de passer vers le numérique. De ce côté, il n’y a pas de taxe », avance le directeur de l’AF de Moroni.
Pour rappel, le débat sur la ratification des accords de Florence a commencé depuis 2002-2003 sous la première mandature du président Azali Assoumani. Différentes rencontres et sensibilisations ont été menées jusqu’à son adoption et sa promulgation en 2014. Mais depuis, le texte reste toujours dans les tiroirs. Certains disent que c’est le seul moyen de développer les bibliothèques dans l’archipel grâce à une réduction des prix du livre.
Mohamed Youssouf
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