Près de neuf ans depuis son ouverture, le Centre de création artistique des Comores (CCAC-Mavuna) essaie de survivre sans le soutien du ministère de tutelle. En cette période d’arrêt des activités pour cause de coronavirus, le Centre qui doit abriter la création culturelle et artistique tente de s’offrir une autre image. Soumette Ahmed, directeur des lieux nous fait un état d’avancement des travaux en attendant son ouverture officielle prévue pour le 5 octobre prochain.
En cette période d’arrêt d’activités pour cause de pandémie de coronavirus, le Centre de création artistique des Comores (CCAC-Mavuna) a dû fermer ses portes. En attendant la réouverture prévue pour le 5 octobre prochain, le Centre se remodèle et tente par ses moyens limités de faire peau neuve. Une initiative salutaire née de la volonté de la direction de cette structure après des vols à répétition dans les lieux.
« On a eu un grand choc car depuis la fermeture au mois de mars, il y a eu trois cambriolages. A travers l’association Saint-Laurent des Arbres dirigée par Madame Collette Gallay qui est notre partenaire et accompagnateur de toujours nous avons reçu un financement à hauteur de 2500 euros qui nous a permis de lancer ces activités de réaménagement », explique Soumette Ahmed, directeur du CCAC. L’enveloppe devrait servir à mener ces travaux de réaménagement, la création d’un deuxième spectacle « Daba » de M. Soumette et l’achat de produits d’hygiène dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie.
Des projets qui n’auront pas duré longtemps car déjà des coups de peinture ont été faits dans les différentes salles et bureaux de la direction, la grande cour a été débarrassée de toutes les ordures et carcasses de voiture. « Grace à la disponibilité et à l’apport de l’entreprise de terrassement Shawiri de Bayi et la mairie de Moroni, nous avons fait beaucoup de choses. Nous avons atteint un certain stade mais nous sommes à la recherche d’un autre partenaire pour nous aider à débarrasser toute cette montagne de débris », sollicite le directeur et comédien.
Des reformes administratives, le CCAC-Mavuna met en place une nouvelle stratégie d’adhésion. C’est pour Soumette une politique qui devrait permettre d’avoir un œil sur tout ce qui se fait au sein de l’espace. « Dorénavant, l’accès au Centre est conditionné par une carte. Tout le monde sera obligé de porter sa carte. On essaie de se protéger par rapport à la mauvaise étiquette qui nous est attribuée par les voisins. Notre souci c’est de protéger le lieu en tant que tel mais aussi nos adhérents », précise le directeur en expliquant que cette politique est mise en place en vue de « restructurer le centre ». L’apport de l’association K-Danse dans ce projet de réaménagement n’est pas à négliger et pour Soumette Ahmed « cela prouve combien il y a des gens qui se soucient de leurs conditions de travail ».
A.O Yazid
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